Au lendemain des rassemblements tenus dans plusieurs villes au Maroc, à l'appel de la Confédération démocratique du travail (CDT) pour dénoncer la cherté de la vie, de nouveaux sit-ins ont été organisés lundi. En plus de la hausse des prix, les manifestants réunis place des nations unies ont protesté contre les condamnations de journalistes au Maroc, douze ans après le Mouvement du 20 février. Le Front social marocain « a appelé à des sit-in au niveau national pour commémorer le 12e anniversaire de l'émergence du Mouvement du 20 février dont les revendications sont toujours d'actualité. Parmi elles, la liberté, la justice sociale et l'égalité », nous explique Mohamed El Ouafi, membre du secrétariat du Front social marocain à Casablanca. « Ce rassemblement coïncide aussi avec la cherté de la vie et l'inflation galopante dont souffrent les citoyens. Avec ces sit-in, on essaie de dénoncer cette hausse », poursuit-il. À Casablanca, le rassemblement tenu à l'appel du Front social marocain a réuni un centaine de personnes. « Le principal objectif de ce sit-in est la protestation contre la hausse des prix. C'est un sujet qui concerne normalement la grande majorité des classes sociales dont beaucoup se sentent aujourd'hui écrasées financièrement. (…) Mais malheureusement, on voit que ce sont plutôt les gens qui ne sont pas directement touchés par cette hausse qui viennent protester », regrette une participante. Lire aussi: Vidéos/Photos. Flambée des prix: la CDT brave l'interdiction de l'Intérieur et descend dans la rue Ce rassemblement intervient au lendemain d'une série de sit-in organisés la veille, dimanche 19 février, par la CDT dans plusieurs villes du Maroc pour dénoncer la cherté de la vie. Ces derniers devaient avoir lieu initialement sous forme de marches, mais le ministère de l'Intérieur a décidé de les interdire évoquant notamment des « raisons sécuritaires ».