Lors de l'assemblée générale des actionnaires de Berkshire Hathaway, le dirigeant a avoué regretter d'avoir laissé passer quelques pépites technologiques, tels que Google et Amazon. Si aucun nom n'a été cité pour sa succession, bon nombre d'observateurs ont retenu celui d'Ajit Jain. Une fois n'est pas coutume, les 40.000 personnes venues assister ce week-end à l'assemblée générale des actionnaires de Berkshire Hathaway auront plus entendu parler des erreurs et des regrets de Warren Buffett que de ses conseils financiers si recherchés. À 86 ans, l'investisseur le plus célèbre de la planète, qui a multiplié le cours de son holding par 13.000 en 50 ans, a tenu à souligner quelques-uns de ses échecs. Alors que toute sa stratégie s'est appuyée sur une gestion patiente et un style conservateur avec des entreprises traditionnelles (banque, assurance, chemin de fer, agroalimentaire...), il a regretté d'avoir laissé passer quelques pépites technologiques. Celui que tout le monde surnomme l'Oracle d'Omaha estime ainsi avoir surévalué le potentiel d'IBM dont il a finalement revendu un tiers de ses actions pour monter au capital d'Apple. Par ailleurs, il a admis être très longtemps passé à côté de Google, alors que les fondateurs du moteur de recherche étaient venus chercher conseil auprès de lui lors de leur introduction en Bourse. Même chose s'agissant d'Amazon pour lequel il a reconnu avoir été «trop bête» pour identifier ses perspectives. Aucun nom de successeur n'a été cité Dans sa volonté de se tourner vers l'avenir, Buffett n'a pas éludé la question de sa succession. À l'en croire, sa société se portera mieux après son décès. Alors que son vice-président est âgé de 93 ans, Buffett a expliqué que Berkshire Hathaway pourrait disposer d'un nouveau patron en 24 heures. Aucun nom n'a été cité, mais bon nombre d'observateurs ont retenu celui d'Ajit Jain, responsable de la branche assurances, dont le boss dit que «personne ne pourrait (le) remplacer».