Produit de terroir à forte connotation culturelle, la datte est consommée essentiellement au mois de Ramadan. Si l'offre est à la fois variée et abondante, les prix, eux, sont relativement élevés. Grand-angle. Que vous aimiez les dattes ou non, peu importe. Au Ramadan, tout le monde s'y met. Chaque année, les Marocains consomment environ 120.000 tonnes de dattes, soit 3 kg par habitant. L'essentiel de cette consommation se fait durant ce mois sacré. À quelques jours du début du jeûne, les marchés de gros sont en pleine effervescence. Pour les commerçants, c'est le pic d'activité. Sur les étals bien achalandés, le fruit du palmier-dattier se décline en d'innombrables variétés. Disponibles, en quantités et en qualité. Charnues, moelleuses ou tendres, les dattes se vendent plus cher que d'habitude. La variété dite de premium "Majhoul" (inconnu) dont le prix variait récemment entre 65 et 90 DH/Kg, oscille actuellement entre 120 et 150 DH/kg, selon les catégories. Il y a la qualité extra de grande taille, puis la 2e catégorie de taille moyenne, et enfin la 3e catégorie de petite taille. La variété Feggous qui se vendait à 40 DH, s'écoule aujourd'hui entre 65 et 70 DH. Même chose pour les autres types de dattes dont les prix ont augmenté entre cinq et dix dirhams le kilo. Le Maroc consacre 59.640 hectares à la production de dattes. Une surface qui représente l'équivalent de 6.900.000 plants de palmiers-dattiers soit une densité moyenne de 132 pieds par hectare. Pourtant, la production marocaine ne suffit pas à satisfaire la demande accrue de ce mois. Plus de la moitié des dattes consommées par les Marocains vient de l'étranger, principalement de la Tunisie ou encore de l'Irak. Le Royaume dispose d'un profil variétal exceptionnel avec 453 variétés différentes de dattes, héritage d'une agriculture phoenicicole ancestrale. Le palmier dattier constitue le pilier fondamental de l'écosystème oasien. Malheureusement, il y a plusieurs facteurs qui menacent l'équilibre des oasis. Il s'agit notamment de la surexploitation des ressources naturelles, des sécheresses récurrentes ou encore l'urbanisation en forte expansion. Ces dernières années, le ministère de l'Agriculture a entrepris un grand nombre d'actions pour promouvoir et développer le secteur phoenicicole, renforcer les structures de recherche, ou encore encadrer et inciter les agriculteurs à la restauration des palmeraies. C'est ainsi que ce département a initié un programme d'organisation des agriculteurs producteurs de dattes sous forme de coopératives, lesquelles coopératives sont regroupées en Groupements d'Intérêt Economique (GIE). Chiffres Clés – Superficie : le Maroc est classé 3e au niveau des pays de Maghreb et 7e au niveau mondial avec une superficie de 59 640 ha ; – Production : le Maroc, 11e au niveau mondial, produit environ entre 80.000 et 100.000 tonnes ; – Rendement : le rendement moyen s'établit ainsi à 25 kg/pied soit environ 2,4T/ha (Tunisie : 2,6 T/ha) ; – L'activité phœnicicole contribue à hauteur de 40 à 60% dans la formation du revenu agricole pour plus de 2 million d'habitants ; – La consommation de dattes est de 3,25 kg/hab/an