Parmi les chantiers colossaux qui attendent la nouvelle maire de Casablanca, la circulation figure en bonne place. Depuis la rentrée scolaire et l'allègement des restrictions, les embouteillages ont repris de plus belle. Ces derniers jours, les Casablancais ont assisté à des scènes d'embouteillages d'une rare densité. Habitués certes à ce méli-mélo de véhicules aux heures de pointe, les citadins avaient, semble-t-il, oublier les désagréments de la ville blanche. Des vidéos d'internautes ont circulé massivement sur les réseaux sociaux, montrant entre autres le boulevard Zerktouni, artère centrale de la ville, entièrement bloqué.Outre Zerktouni, les boulevards et avenues principales de la ville sont également bouchées aux heures de pointe: Anfa, Roudani, 2 mars, FAR…ainsi que les autoroutes urbaines et les axes très fréquentés menant à Dar Bouazza, Bouskoura, Rabat, Mohammedia. Des policiers ont récemment été placés aux carrefours phare pour aider à fluidifier le trafic. Les heures de sortie de travail en sont bien sûr pour quelque chose, mais les travaux urbains en cours handicapent davantage le trafic (ouvrages d'art de Casa Transports, voiries, nouvelles lignes de tramway, des busway…). Sans compter la rentrée scolaire le 1er octobre, coïncidant avec l'allègement des mesures restrictives décidé le 30 septembre, les embouteillages sont reparus dans le paysage casablancais comme un vieux cauchemar oublié. Les Casablancais comptent désormais sur Nabila Rmili, élue maire de Casablanca le 20 septembre dernier, pour mettre de l'ordre dans le dossier de la circulation, problématique depuis des années. Contactée par H24Info, la responsable est restée injoignable. Succédant au maire PJD Abdelaziz El Omari, la nouvelle maire de la ville a néanmoins indiqué le 10 octobre dernier à nos confrères de Hespress que « le conseil de la ville a tenu une réunion avec la Société des transports de Casablanca », durant laquelle « la nécessité d'accélérer le rythme d'achèvement des travaux en cours » a été soulignée. Nabila Rmili « s'excuse » Dans le même temps, Rmili s'est montrée compréhensive et s'est « excusée » auprès des habitants pour ces travaux qui perturbent leur quotidien, rappelant que les chantiers en cours ont pour vocation de l'améliorer une fois achevés. Elle leur demande également de comprendre la situation, «en attendant l'élaboration d'un plan de circulation dans la capitale économique qui sera adapté à leurs aspirations pour alléger le trafic», rapporte le site électronique. En espérant que ce projet ne se transforme pas en vœu pieux, alors même que certains critiquent fortement le cumul des mandats de Nabila Rmili, également nommée à la tête du ministère de la Santé. Parmi les solutions enclenchées pour améliorer la circulation de la capitale économique, l'ajout de deux lignes de tramway, T3 et T4, reliant respectivement les quartiers de Sidi Othman à la gare de Casa Port, et Hay Adi au Parc de la Ligue arabe. Globalement, le projet des lignes T3 et T4 est dans la phase de travaux d'infrastructure et de voie ferrée, la phase de travaux préparatoires de déviation des réseaux souterrains d'eau, d'électricité et de télécommunication et des travaux de transplantation d'arbres qui se trouvent sur la future emprise de la plateforme tramway étant achevée, lit-on sur le site de Casa Transports. Etalées sur 26 km, les deux lignes nécessitent plusieurs fronts de travaux ouverts actuellement sur près de 12 km. La SDL partage régulièrement l'avancement des chantiers sur sa page Facebook:
Dans la même dynamique, les projets de deux lignes de bus rapide en site propre Casabusway BW1 et Casabusway BW2 s'intègrent dans l'offre de transports en commun en site propre programmée dans le cadre du Plan Stratégique de Développement de Casablanca 2015-2025. La ligne BW1 connectera les quartiers Salmia à Lissasfa, tandis que la BW2 reliera Arrahma au Maârif. Autre projet maître du Plan Stratégique de Développement de Casablanca 2015-2025, et qui tarde à se concrétiser, le Poste Central de régulation de la circulation de Casablanca (PCC). Son objectif est de doter la ville d'une plateforme sophistiquée et à la pointe de la technologie au service de la sécurité et de la mobilité des citoyens. Un chantier initié en 2019 qui tarde à se concrétiser. Composé principalement de deux rubriques structurantes à savoir la vidéo protection et la gestion de la circulation, le PCC de Casablanca introduira des équipements et des fonctionnalités technologiques qui permettront à la fois de soutenir les forces de sécurité et d'améliorer considérablement les conditions de circulation. Le système comprendra un réseau de transmission de plus de 220 km de fibres optiques, implémentera sur le terrain plus de 750 caméras de vidéo protection et dotera près de 200 carrefours de contrôleurs intelligents. Il intégrera également des caméras du réseau de Tramway de Casablanca et d'autres déjà existantes (aéroport, ports de Casablanca et Mohammedia, grandes surfaces et banques).