Le nouveau patron du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) revient sur les acquis et les nouveaux défis pour les renseignements marocains dans la lutte contre le terrorisme. Ancien adjoint d'Abdelhak Khiam, le nouveau patron du BCIJ, Cherkaoui Habboub a accordé une première interview depuis sa nomination, au quotidien arabophone Assabah, dans son édition du mercredi 30 décembre. Avant de s'attarder sur les enjeux que devra relever son département, le nouveau patron fait l'éloge du chemin parcouru par le Maroc, depuis les tristes attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Une expertise qui se fera sur la durée et permettra au royaume de se hisser parmi les grands, en devenant aussi un précieux collaborateur, surtout pour ses voisins européens. D'ailleurs «les renseignements marocains ont permis au royaume et à ses partenaires internationaux d'éviter des bains de sang», souligne Cherkaoui Habboub.
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Ces renseignements, dont la force est l'anticipation souligne-t-il, ont également permis au Maroc d'éviter de nombreuses menaces terroristes qui pesaient sur le royaume. Un travail collectif qui se fait grâce «aux renseignements précis fournis par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST)», poursuit-il. Le natif des Mzab expose également les nouveaux défis que devront relever ses équipes. Dans ce sens, le patron du BCIJ affirme que désormais «la menace terroriste provient actuellement des pays du périmètre sahélo saharien». Un défi important, mais avec un frein, celui du manque de coopération dont font preuve nos voisins algériens, déplore le patron du BCIJ. Pour rappel, la nomination du numéro 2 du BCIJ au poste de directeur a été officialisée fin novembre. L'homme d'expérience a succédé à Abdelhak Khiam, patron du BCIJ pendant plus de cinq ans. La passation a eu lieu alors que Khiame devait prendre sa retraite à la fin de l'année. Il devrait toutefois rester au sein de la DGST à un autre poste de responsabilité.