Haboub Cherkaoui, le nouveau directeur du Bureau central de l'investigation judiciaire « BCIJ », le FBI marocain en la perspective, a dirigé le processus de démantèlement de la « cellule de Tétouan », connue sous le nom de « brigade ou « katibat » ansar al-Khilafa ». Il s'agit de sa première opération sur le terrain en tant que nouveau patron de la BCIJ. Nommé le 29 novembre dernier et succédant à Abdelhak Khiame en âge de retraite mais qui restera pour autant, toujours opérationnel sous d'autres fonctions, le directeur nouveau tout juste arrivé est parti pour mener à bien les obligations de sa mission qui du reste les maîtrise sur le bout des doigts. Haboub Cherkaoui a supervisé, pendant des heures, l'intervention sécuritaire entreprise par les éléments de la force spéciale chargée du terrorisme, et a suivi le déroulement de l'opération qui a débuté de six heures du matin à midi vendredi dernier. L'intervention du «FBI» Maroc, lors de l'arrestation des membres de la «cellule de Tétouan», a été caractérisée par un grand professionnalisme, selon les témoignages de proximité des voisins des «terroristes», qui ont loué la manière dont les forces de sécurité sont intervenues pour protéger la sécurité de la population et neutraliser le danger qui pesait sur eux avant de commencer à investir les lieux de «l'EI». Le nouveau directeur du BCIJ, dans un communiqué de presse, après la mission réussie de Tétouan, a promis aux cellules terroristes de frapper d'une main de fer, les extrémistes et tous autres terroristes qui envisageraient de viser la sécurité et la stabilité du Royaume du Maroc. Avant sa nomination à la tête du « FBI marocain », Haboub Cherkaoui était à bonne école du fait qu'il était adjoint d'Abdelhak Khiame autre éminence du BCIJ qui fut à sa tête dès sa création en 2015 afin de lutter contre les cellules terroristes, le grand banditisme le trafic de stupéfiants, d'armes et les principales opérations criminelles dans le pays telles les atteintes à la sûreté de l'Etat, les rapts et enlèvements… Haboub Cherkaoui a une grande expérience dans le démantèlement des cellules terroristes, puisqu'il a consacré deux décennies de sa carrière à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), où il était en charge du département antiterroriste lorsque la division nationale traitait les dossiers terroristes au Maroc avant la mise en place du « BCIJ ». Le nouveau directeur est donc considéré comme la « mémoire » judiciaire et juridique dans le traitement des dossiers liés au terrorisme et au crime organisé, selon une source sécuritaire, car ayant pour cela, supervisé des enquêtes majeures qui ont conduit à l'identification de la carte des cellules de kamikazes qui ont perpétré les premiers attentats terroristes à l'explosif qui ont secoué Casablanca en 2003 et le démantèlement de cellules ayant perpétré des attaques çà et là tels que celles des « émirs du sang », du groupe « salafiste du djihad », du « droit chemin » ou encore le groupe « al-hijra oua takfir », entre autres. Haboub Cherkaoui au fil des ans, on s'en doute, a accumulé une expérience professionnelle sans faille depuis qu'il a été affecté au Département du terrorisme de la Division nationale de la police judiciaire, dans ce que l'on peut appeler la traque des chaînes de crimes terroristes et le démantèlement des relations complexes ainsi que des extensions intellectuelles des cellules terroristes qui n'ont désormais plus aucun secret pour le bonhomme. Ce background lui a permis d'assumer le poste de deuxième homme du « BCIJ » depuis sa création, continuant en sus, d'occuper le poste de chef d'équipe antiterroriste jusqu'à sa nomination à la tête de la plus puissante agence de renseignement chargée des enquêtes terroristes après le départ de Khiame. Depuis sa création, le BCIJ a réussi à démanteler des dizaines de cellules terroristes et à neutraliser les risques sécuritaires qui menaçaient le Royaume. On n'occultera jamais au BCIJ d'avoir renforcé sa vigile de sécurité contre les réseaux terroristes et surtout sa coopération internationale, puisqu'il a fourni des données de sécurité précises et ô combien précieuses, aux services de renseignement internationaux, ce qui a permis l'arrestation de nombreuses personnes impliquées dans des attentats internationaux, notamment en Espagne, en France et en Belgique.