Une étude commanditée par le Conseil de la région Casa-Settat et préparée par les experts du groupement CID-EDIC vient de délivrer des chiffres sur les déchets générés par la région. Ces résultats vont servir à l'élaboration d'un plan directeur régional de gestion des déchets sur les dix prochaines années. Cette initiative répond à l'obligation pour chaque territoire d'être doté de son propre plan directeur, lit-on ce jour dans les colonnes de L'Economiste du 13 mars, et ce, en vertu de l'article 10 de la loi 28-00 relatif à la gestion des déchets et leur élimination. L'étude de 170 pages affirme que la région Casablanca-Settat produit plus de 33 millions de tonnes de déchets, hormis 2 millions de déchets ménagers qui se retrouvent pour la plupart dans la décharge de Médiouna et qui sont à la charge de la commune, rappelle le quotidien. Lire aussi : Vidéo. Gestion des déchets au Maroc: quelles solutions durables ? La gestion des autres déchets comme les rebuts industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, ainsi que les déchets ultimes, agricoles et inertes sont du ressort des conseils régionaux. En première mission, le groupement CID-EDIC doit élaborer un état des lieux des déchets produits au niveau de la région Casa-Settat qui s'avère assez fastidieux. Les experts bloquent actuellement sur cette étape qui s'est « heurtée au manque de données mesurables sur ces déchets ». Lire aussi : Marrakech se dote du premier centre de tri et de valorisation des déchets ménagers et assimilés En effet, sur plus de 70 institutions consultées, seulement un tiers a fourni les renseignements requis. Pour palier à ce manque, le groupement a sollicité des ratios de production des déchets issus des études réalisées au niveau des autres régions, du benchmark international ou à partir d'enquêtes de terrain, explique L'Economiste. L'état des lieux détaille les principales sources de déchets industriels secteur par secteur, agricoles, inertes, hospitaliers, etc. L'étude révèle que les déchets non dangereux de la région sont principalement organiques, suivis par les gravats et autres rebuts de construction, note le quotidien économique. Ce dernier gisement reste assez diffus, à l'exception des boues de stations d'épuration (STEP) et des déchets d'hospitaliers, industriels, d'abattoirs et de certains déchets particuliers comme la chaux et les écumes produites respectivement par l'industrie des gaz (Air Liquide, Maghreb Oxygène) et l'industrie sucrière (Cosumar). Dans un deuxième temps, CID-EDIC effectuera une analyse prospective et définira des scénarios de gestion des déchets, toutes catégories confondues. En troisième temps, le groupement proposera et rédigera un plan directeur régional de gestion des déchets sur les dix prochaines années. Ce plan mettra en place des objectifs en matière de taux de collecte et d'élimination des rejets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes, y compris les types de déchets à valoriser, recycler, détruire ou stocker. L'étude se chargera également du recensement des installations d'élimination des déchets (valorisation, incinération, co-incinération, stockage, etc.), de l'évaluation du coût de réalisation des décharges contrôlées et la réhabilitation de celles non contrôlées. Enfin, le groupement réfléchira aux moyens humains et financiers nécessaires et aux mesures à adopter au sujet de la formation aux métiers relatifs à la gestion des déchets.