Face à la croissance démographique, le développement ne sera possible que si il est durable. C'est pourquoi, depuis de nombreuses années, plusieurs pays se mobilisent pour faire des déchets un gisement de matières secondaires et procèdent à leur valorisation. La 3e édition du Colloque international sur l'eau, les déchets et le développement durable (E3D), se penche depuis le 21 mars et jusqu'au 24 à Agadir, sur les meilleures pratiques en termes de développement durable. Ce colloque fait en effet suite au Colloque E3D-2010 tenu à Alexandrie, en mars 2010 et au Congrès international de la gestion des déchets solides et du développement durable, tenu à Hammamet en 2008. L'évènement regroupe plus de 80 experts de différents pays. Il a pour but la recherche de solutions pour contribuer collectivement au développement durable dans la région MENA. À Agadir, et en l'absence d'un plan directeur pour la gestion des déchets, la question environnementale est gérée au gré des intervenants. En effet, si les quantités de déchets ménagers sont bien connues, grâce aux différentes études ayant été effectuées, mais aussi par le biais de la nouvelle décharge contrôlée de «Tamelast», Il n'en n'est pas de même pour les déchets industriels (solides, liquides et gazeux). Par régions... Les chiffres disponibles proviennent du rapport national sur l'état de l'environnement au Maroc, réalisé par l'ONEM (Observatoire national de l'environnement du Maroc), en octobre 2001. Dans ce sens, la région du Souss-Massa-Drâa est classée 3e en matière de production des déchets industriels. Chiffres à l'appui, la région génère 63.100 tonnes par an, derrière le grand Casablanca, (410.200 t/an) et Doukala Abda, (119 600 t/an). Dans le cadre de la coopération transfrontalière avec les îles Canaries et la région du Souss-Massa-Drâa, le projet «Recicla», dédié à la planification durable et à la gestion de déchets a été lancé pour la mise en œuvre (à Agadir et Taroudant), d'un modèle de gestion adapté aux caractéristiques spécifiques de la région et capable de redresser la situation de la gestion des déchets. Cette dernière est confrontée, entre autres aux problèmes du compostage, du lixiviat, de la nuisance olfactive et des chineurs. Cela pose également la problématique des déchets industriels cités auparavant et l'absence d'une décharge de seconde classe, dédiée aux résidus industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, ainsi que des déchets ultimes, agricoles et inertes. Par ailleurs, l'observatoire régional de l'environnement a enfin ouvert ses portes, après son inauguration en 2010.