Le Tribunal de première instance de Rabat a rejeté, jeudi 19 septembre, la demande de liberté provisoire pour la journaliste Hajar Raissouni, poursuivie en état d'arrestation pour « avortement illégal » et « relation sexuelle hors mariage ». La requête de la liberté provisoire a été présentée par la défense de l'accusée, lors de la dernière audience de cette affaire, tenue mardi à Rabat. Le Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) avait publié un communiqué demandant « une prompte remise en liberté » de la journaliste et dénonçant, "Les attaques et insultes, de nature discriminatoire, proférées par certains contre la personne concernée." Hajar Raissouni n'est pas la seule poursuivie dans cette affaire. Son fiancé, un universitaire de nationalité soudanaise, risque également l'emprisonnement pour "participation à l'avortement" et "relation sexuelle hors mariage". Trois autres personnes, dont un médecin, sont également en état d'arrestation. Le juge du tribunal de Rabat avait décidé de reporter le procès pour le 23 septembre prochain.