Quelques jours après l'arrestation de la journaliste Hajar Raissouni, son fiancé et d'autres personnes, pour "avortement" et "relation sexuelle hors mariage", le Conseil national des Droits de l'homme (CNDH) sort de son silence. L'instance dirigée par Amina Bouaâyach a affirmé, dans un communiqué publié ce lundi, avoir suivi "avec intérêt" le débat sur les libertés individuelles et la question de l'interruption volontaire de la grossesse, suite à l'arrestation de Hajar Raissouni. Le Conseil note "Les attaques et insultes, de nature discriminatoire, proférées par certains", contre la journaliste. Tout en annonçant une présentation "au cours des jours à venir", de recommandations d'amendement du Code pénal, en cours de discussion au sein de la commission de la législation et des droits de l'Homme de la Chambre des représentants, le CNDH espère tout de même "la mise en liberté" de Hajar Raissouni et de son partenaire "de manière prompte". Il annonce par ailleurs qu'il a désigné un représentant pour observer le procès de l'accusée et les personnes poursuivies dans la même affaire. Le CNDH "s'attend à ce que les débats et les expressions publiques puissent constituer un tournant mettant fin à l'hésitation des acteurs politiques quant à l'harmonisation du cadre législatif de notre pays avec les dispositions de sa Constitution et les instruments internationaux ratifiés par le Maroc et l'adaptation de ce cadre avec les pratiques sociétales", rajoute-t-on dans le communiqué.