Le Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) informe, dans un communiqué, qu'il a suivi le débat sur les libertés individuelles et la question de l'interruption volontaire de la grossesse suscité par l'arrestation de la journaliste Hajar Raissouni. Le CNDH déclare, dans un communiqué, avoir pris connaissance des réflexions et positions de l'opinion publique concernant la question des libertés individuelles et de la vie privée et condamne, par la même occasion, les attaques et insultes, de nature discriminatoire, proférées par certains contre la personne concernée. Le CNDH informe l'opinion publique qu'il présentera, au cours des jours à venir, ses recommandations d'amendement du Code pénal, en cours de discussion au sein de la commission de la législation et des droits de l'Homme de la Chambre des représentants. Le Conseil se dit rassuré de pouvoir compter sur le soutien et l'appui des citoyens à ses recommandations relatives à la protection des libertés individuelles et de la vie privée, et ce, en respect des dispositions constitutionnelles qui garantissent les droits et libertés fondamentaux. En espérant que la mise en liberté de Hajar Raissouni et de son partenaire pourra se faire de manière prompte, le CNDH insiste sur l'importance d'harmoniser le cadre législatif du pays avec les dispositions de sa Constitution et les instruments internationaux ratifiés par le Maroc et de l'adapter avec les pratiques sociétales, qui ne peut être opérée qu'avec la « fin des hésitations des acteurs politiques ». Enfin, le CNDH annonce avoir désigné un représentant pour l'observation du procès de Hajar Raissouni, de Refaat Amin, son partenaire et de toutes les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire.