Les étudiants algériens entendaient dimanche maintenir la pression sur le camp présidentiel. Des centaines d'étudiants ont ainsi manifesté à Alger et dans d'autres villes du pays contre un 5e mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika, dont le dossier de candidature à la présidentielle du 18 avril doit être déposé dans les heures qui viennent. Les étudiants observent ce dimanche 3 mars plusieurs marches et sit-in dans plusieurs villes du pays pour dire "non" au cinquième mandat de Bouteflika, rapporte le site d'information TSA (Tout Sur l'Algérie). Même ambiance à la Fac centrale, à Alger-centre, indique-t-on de même source, notant qu'un important dispositif policier est déployé autour de l'université. "A Alger, ils se sont rassemblés très tôt le matin devant l'ancienne fac de droit de Ben Aknoun, à quelques encablures du Conseil constitutionnel où un représentant du président de la République devrait déposer le dossier de candidature de ce dernier. Vers 10h, les CRS bloquaient le portail du campus, tandis que les étudiants étaient rassemblés derrière. Ils scandaient : “Makech lkhamsa ya Bouteflika” (Bouteflika, pas de cinquième mandat)", écrit TSA. Simultanément, des milliers d'étudiants marchaient à Constantine. Une grande manifestation a été organisée dès les premières heures de la matinée. Des milliers d'étudiants de l'université des frères Mentouri 1 se sont rassemblés en masse pour dire non au cinquième mandat du président Bouteflika, fait savoir TSA, soulignant que des slogans appelant au départ du système et exprimant le refus de la candidature du président sortant ont été les scandés par les étudiants qui ont insisté sur la nécessité de maintenir le caractère pacifique du mouvement. Des scènes similaires ont été constatées à l'université Ali Mendjeli 3. D'autres universités du pays ont également bougé ce dimanche 3 mars, dernier délai du dépôt des dossiers de candidature au niveau du conseil constitutionnel. C'est le cas notamment à Bordj Bou Arréridj, Mostaganem et Skikda, selon le site d'information "Tout Sur l'Algérie". C'est la deuxième fois que les étudiants manifestent contre le cinquième mandat en moins d'une semaine. Mardi dernier, des rassemblements et des marches ont eu lieu dans les campus ou dans la rue à travers tout le pays. Selon des médias, citant des sources sécuritaires, la police algérienne a utilisé dimanche un canon à eau pour disperser des étudiants marchant vers le Conseil constitutionnel à Alger. Le métro d'Alger a été fermé en début d'après-midi de même que l'autoroute reliant l'aéroport au centre de la capitale, pour empêcher des étudiants de rejoindre le centre-ville, selon des médias algériens.