Des avocats ont organisé, lundi à Alger, un sit-in pour protester contre les "arrestations arbitraires" de manifestants pacifiques qui s'opposent à la candidature du Président sortant Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, rapporte le quotidien électronique "Tout Sur l'Algérie" (TSA). Le rassemblement a été organisé dans le hall du Tribunal Abane-Ramdane d'Alger « à la demande de la majorité des avocats » et n'était encadré par aucune organisation ou syndicat, selon TSA qui cite un avocat qui a tenu à rester anonyme. L'objet de l'action était la dénonciation de l'arrestation de manifestants pacifiques lors des manifestations du vendredi 22 février et du dimanche 24 février, notamment d'avocats et de journalistes, poursuit la même source. En présence d'un dispositif sécuritaire très important, les contestataires ont scandé plusieurs slogans appelant à la liberté de manifester et exprimer leur refus du 5ème mandat du chef de l'Etat sortant. Ils se disent également prêts à défendre toutes les personnes qui sont encore en état d'arrestation. Pour rappel, un total de 41 personnes ont été arrêtées, vendredi en Algérie, lors de manifestations contre la candidature de Bouteflika pour un 5è mandat, selon la police algérienne. Depuis l'annonce officielle de la volonté de Bouteflika de briguer un 5e mandat, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère de ce qu'ils qualifient de «mandat de trop» du chef de l'Etat sortant. Les manifestations ont pris une grande ampleur, vendredi, particulièrement dans la capitale, Alger, où c'est la première fois en presque vingt ans qu'une marche "politique" imposante y est organisée dans les rues et que les Algériens sortent simultanément dans plusieurs villes aux quatre coins du pays.