Les relations entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud connaissent un tournant décisif après l'annonce officielle de la Maison-Blanche, déclarant, vendredi 14 mars, l'ambassadeur sud-africain à Washington persona non grata. Cette décision, proclamée par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, un acte rare, intervient à la suite de l'escalade des tensions autour de la politique interne de Pretoria, notamment la réforme foncière controversée qui permet l'expropriation de terres sans compensation. Le président américain Donald Trump a dénoncé en janvier les "violations flagrantes des droits de propriété et des libertés individuelles" en Afrique du Sud. Son cabinet s'est particulièrement opposée à la réforme foncière et à la répression des fermiers afrikaners blancs, qu'elle considère comme une forme de discrimination raciale. L'annonce américaine intervient après l'annonce de la suspension de toute aide fédérale à l'Afrique du Sud, un geste fort en réponse à ces politiques jugées inacceptables. Cette décision reflète aussi les relations difficiles entre l'Afrique du Sud et les puissances occidentales, exacerbées par le soutien de Pretoria à des régimes sous sanctions internationales ainsi que sa position ambigüe à l'égard de la guerre en Ukraine et de ses relations avec la Russie. La crise pourrait avoir des répercussions sur les échanges économiques entre les deux pays et sur la coopération internationale, d'autant que l'Afrique du Sud bénéficie d'un statut stratégique en tant que membre des BRICS.