Un sommet mondial pour l'action climatique s'est ouvert ce mercredi à San Francisco. Depuis le retrait l'an dernier des Etats-Unis de l'accord sur le climat, les autorités californiennes sont entrées en résistance. Elle entend faire de ce sommet pour le climat un acte de résistance à la politique environnementale de Donald Trump. Censé pousser les dirigeants mondiaux à accélérer la lutte contre les gaz à effet de serre dans le cadre de l'accord de Paris, le premier Sommet mondial pour l'action climatique réunnit jusqu'au vendredi à maires, gouverneurs, élus et patrons du monde entier. Pendant les trois jours du sommet, Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Mexico, Tokyo, des villes indiennes, ainsi que de multiples régions de plusieurs continents, villes et Etats américains gouvernés par des démocrates seront représentés à divers niveaux aux côtés de patrons de multinationales désireux d'annoncer de nouveaux engagements "verts": Passer à l'électricité propre, développer les voitures électriques, mieux isoler les bâtiments, encourager le recyclage, limiter la déforestation...
Le rassemblement, qui commence alors que l'ouragan Florence menace la côte Est du pays, vise à démontrer comment des villes et des régions modèles peuvent combler --partiellement-- le fossé laissé par les Etats-nations. Pour les Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, l'objectif fixé par Barack Obama avant que Donald Trump ne décide le retrait de l'accord de Paris ne sera pas atteint, a confirmé un rapport très attendu et publié mercredi à San Francisco. Les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre aux Etats-Unis devraient avoir baissé de 17% en 2025 par rapport à 2005, bien au-dessous des 26% de réduction sur lesquels Barack Obama s'était engagé, selon l'étude publiée par la coalition d'Etats, villes et entreprises nommée America's Pledge, présidée par le milliardaire Michael Bloomberg et le gouverneur de Californie Jerry Brown. Mais les milliers de délégués réunis à San Francisco voient le verre à moitié plein face au déni climatique du président Trump. "Les entreprises, les Etats et responsables locaux ont saisi le leadership", se félicite Lou Leonard, de l'ONG de protection de l'environnement WWF. Même si "in fine, il faudra que le niveau fédéral rattrape le retard".