Réalisé pour le compte de Facebook, l'Economist Intelligence Unit (EIU) a publié la semaine dernière pour la quatrième année consécutive son indice d'Internet inclusif (Inclusive Internet Index). Grâce à cet indice, les écarts entre les groupes de population sont mis en exergue et diverses données exploitables sur l'état de l'inclusion d'Internet pour les décideurs et les autres parties prenantes sont ainsi dévoilées. Cet indice couvre au total 100 pays, soit 91% de la population mondiale et 96% du PIB mondial. Et cette année le Royaume grimpe les échelons en arrivant à la 59ème place à l'échelle mondiale alors que l'année dernière il se classait 62ème position. Pour rappel, l'étude se base sur quatre critères : disponibilité, accessibilité, pertinence (en matière de recherches et de résultats), et disposition opérationnelle. Ainsi, le Royaume figure en 2020 au 51ème rang sur 100 pour la disponibilité, avec 67.5 points, et à la 67ème place pour l'accessibilité, avec 60.2 points. Le Maroc est aussi classé à la 56e position pour la pertinence, avec 75.4 points, et au 78ème rang mondial pour la disposition opérationnelle, avec 53.7 points. « Le Maroc est l'un des pays les plus faibles de l'indice à soutenir l'inclusion d'Internet, à l'échelle mondiale ainsi que dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Cela est en partie le résultat d'une stratégie nationale de développement du haut débit dépassée et du développement limité de stratégies d'e-inclusion », soulignent les auteurs. Et d'ajouter que la culture numérique au Maroc est « également faible par rapport à une comparaison mondiale et régionale, bien que du contenu local et des services d'administration en ligne soient disponibles ». Au niveau de la région MENA, le Maroc rafle la 7ème place derrière le Koweit (24ème mondial) qui trône en première place à l'échelle du monde arabe. De même au niveau continental, le Maroc se positionne sur la deuxième marche du podium derrière l'Afrique du Sud (33e mondial) et devant le Kenya (64e), l'Egypte (65e) et le Nigéria (66e). Pour cette quatrième étude, l'EIU juge que « les résultats de l'enquête fournissent un aperçu supplémentaire de la façon dont des milliers de personnes du monde entier utilisent Internet, en mettent l'accent sur l'engagement dans l'économie numérique ». «Les résultats de l'indice et de l'enquête de cette année montrent que même si l'accès à Internet augmente à l'échelle mondiale, le rythme de croissance ralentit, en particulier dans les pays à faible revenu où l'expansion est la plus nécessaire », conclut-on.