Le Maroc s'en tire bien en se classant parmi les pays ayant une bonne performance dans l'édition 2020 de l'indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI), publié, cette semaine, par l'Economist Intelligence Unit (EIU). Selon le GFSI, élaboré depuis 9 ans, le Maroc se place au premier rang au niveau africain et au 7ème dans la région MENA, en occupant le 57ème rang sur 113 pays, avec un score de 62 points. Il est classé derrière Israël, le Koweït, le Sultanat d'Oman, le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, tandis que sur le plan africain, il devance l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Botswana et le Ghana. Cet indice mesure, en effet, la sécurité alimentaire au niveau national à partir de critères sur l'accessibilité, la disponibilité, la qualité et la sécurité sanitaire des aliments dans 113 pays à travers le monde. Le GFSI introduit également des données comme la R&D publique dans l'agriculture, les normes nutritionnelles, le coût des aliments, les infrastructures agricoles ainsi que les ressources naturelles et la résilience. Ainsi, le Royaume s'est classé au 44ème rang mondial pour les ressources naturelles et résilience, à la 50e pour l'accessibilité et à la 57e pour la qualité et la sécurité alimentaire. Quant à la Finlande, l'Irlande et les Pays-Bas, ils occupent les trois premières places du monde, alors que le bas du classement est occupé respectivement par la Zambie, le Soudan et le Yémen. Des efforts restent à accomplir Outre les résultats précités, le Maroc est appelé à doubler d'efforts pour faire face à trois défis majeurs. Il s'agit de sa volatilité de la production agricole, l'engagement politique en matière de sécurité alimentaire et d'accès ainsi que la recherche et développement agricole, a indiqué le rapport. Ce dernier a précisé qu'il est primordial de « s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire, et ce, par le biais d'un engagement politique en faveur de l'adaptation, de l'innovation technologique et de la R&D agricole ». « La pandémie de covid-19 a dévoilé l'importance cruciale d'examiner les facteurs sous-jacents de la sécurité alimentaire », a fait savoir la même source, soulignant qu'«en période de prospérité économique et de paix, l'impact des vulnérabilités sur les systèmes alimentaires peut ne pas se faire sentir ». A ce propos, le GFSI a déclaré que « des ressources adéquates et une mise en œuvre efficace des filets de sécurité alimentaire peuvent protéger les groupes vulnérables », notant que « plusieurs pays ont fait des progrès significatifs en veillant à ce que leurs populations aient accès aux micronutriments essentiels ».