* La branche assurance automobile représente 30% du chiffre d'affaires généré par l'ensemble du secteur. * En dépit des packages proposés par les compagnies d'assurance, la RC reste prédominante. ouverture du Maroc sur la civilisation occidentale à l'aube du XXème siècle, avec tout ce qu'elle a engendré comme bouleversements tant au niveau économique que social, a donné naissance à un marché des assurances qui reste dominé par la branche automobile. L'assurance automobile est avant tout une assurance de responsabilité (du moins dans sa partie obligatoire); aussi la garantie de l'assureur est-elle limitée au recours introduit par les tiers contre l'assuré en raison des dommages dont il a été l'auteur et qui mettent en cause sa responsabilité civile. A noter que la déréglementation de la branche assurance automobile en juillet 2006 a radicalement bouleversé les règles du jeu. Un changement majeur avait induit une libéralisation partielle, mais fondamentale, conférant aux compagnies d'assurance marocaines la liberté de la définition de la prime sans intervention de l'autorité de tutelle. Depuis lors, les différentes compagnies de la place ont fait de l'innovation leur principal credo tout en scindant leurs offres en plusieurs services. Devant ce large éventail de produits et de formules croisées, il est devenu inévitable et aisé pour l'automobiliste de recourir à ces packages. Étant donné son caractère obligatoire, l'assurance automobile est la branche phare du secteur. Elle représente 30% du chiffre d'affaires généré par l'ensemble de l'activité. Les dernières statistiques dévoilées par la FMSAR font montre qu'en 2009, cette branche d'activité a généré un chiffre d'affaires de 6,58 Mds contre 5,99 Mds de DH, soit une hausse de 9,95%. Les efforts déployés par les compagnies d'assurance au cours des dernières années leur ont permis de s'aligner sur les standards européens. Mais cela n'empêche pas de dire que l'assurance automobile reste handicapée par plusieurs contraintes, notamment la prédominance de la responsabilité civile (RC) dans les contrats qui drainent à peu près 97% du volume. En dépit des efforts déployés par les compagnies d'assurance, la multirisque reste en retrait étant donné son coût exorbitant. L'autre handicap de taille qui freine l'expansion du secteur est la montée de la sinistralité, et ce malgré les différentes campagnes de prévention. A noter que l'effectif du parc roulant au Maroc est de 1,7 million de véhicules. Plus de 50% de ces voitures ont une moyenne d'âge dépassant 10 ans, ce qui augmente le risque des accidents de la circulation. L'évolution importante du parc automobile a entraîné dans son sillage une hausse du coût des réparations à cause des véhicules neufs de plus en plus sophistiqués et du changement de comportement des assurés qui préfèrent faire remplacer les pièces endommagées au lieu de les faire réparer. En vue de rendre les conducteurs plus responsables, il leur a été proposé le système actuel CRM correspondant au coefficient de réduction ou de majoration qui est appliqué à la prime d'assurance RC automobile, selon que l'assuré est responsable totalement ou partiellement d'un accident dans une période de 24 mois. Par le biais de ce système, le bon conducteur voit sa prime diminuer après 24 mois sans sinistre et se stabiliser à 90%. Le conducteur qui a causé des accidents paie plus cher la prime, l'année suivante. Cette formule a permis de responsabiliser les assurés, mais elle n'est pas très dissuasive. Car, d'une part, elle dépend d'une application stricte par l'ensemble du marché qui se caractérise par une certaine volatilité des assurés. D'autre part, les réductions sont plafonnées à 10% et donc pas assez incitatives, et les majorations à 20% par sinistre matériel alors que le coût du sinistre est plus élevé. .