l La 2ème édition du «Women's Tribune» a voulu baliser le chemin menant vers plus d'égalité de chances pour les femmes désireuses d'approcher les sphères influentes du pouvoir. l Le statut de la femme doit être traduit en action et ne plus être cantonné dans un éternel discours. C'est à Essaouira que la 2ème édition de «Women's Tribune» a été tenue. Une édition visant à faire sortir l'élite des femmes du stade du discours vers celui de l'action politique. Selon la plupart des intervenants lors de cette rencontre, cet élan nécessaire ne saurait être fait que par un dépassement définitif des distinctions de genre. Ce n'est qu'une fois cette page tournée que cette même élite féminine pourra s'émanciper complètement et prétendre à des rôles plus décisifs dans la sphère politique. L'immixtion dans la vie privée des femmes «avant-gardistes» a souvent été un sujet qui cristallise toute la difficulté qu'affronte la femme dans ce domaine. Comment cette vie privée ne pourrait-elle pas être un handicap ? Ségolène Royal, ex-candidate à la présidence de la République française, croit que cet effet peut être contrecarré : «Je crois évidemment que prendre soin de sa famille et de ses enfants laisse peu de temps aux femmes pour se consacrer entièrement à leur vie publique. Mais c'est vrai aussi pour les activités privées et pas seulement pour les activités politiques. Ceci peut être aussi un avantage car la femme qui a des responsabilités politique vit au concret ce que vivent les jeunes et les enfants. Il y a toujours un souci d'urgence pour les femmes politiques à ce que leurs actes se traduisent très rapidement en actions». Il reste à souligner que plusieurs personnalités des mondes politique et associatif, marocaines, tunisiennes et françaises se sont illustrées par des exposés sur les femmes et la politique. C'est le cas notamment de Ségolène Royal, déjà citée, de Luc Ferry, homme politique et philosophe, de Patrick Poivre d'Arvor, journaliste et écrivain, de Christine Kelly, membre du CSA France, de Nouzha Skalli, ministre de la Famille et de la Solidarité, de Fathia Bennis, présidente du Women's Tribune et de Noureddine Ayouch, acteur associatif.