* La production nationale ne couvre que 75% des besoins du Maroc en médicaments. * La généralisation du générique profiterait à terme à Promopharm, tandis que Sothéma ferait face à la réduction des prix de vente des princeps décidée par le Parlement. Lindustrie pharmaceutique devrait tirer son épingle du jeu en 2010. Cest du moins ce que prévoient plusieurs analystes de la place, y compris ceux de BMCE Capital. Cette tendance haussière serait tributaire de lélargissement de la liste des médicaments remboursables dans le cadre de lAssurance Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que du développement des médicaments génériques. Ces derniers devraient atteindre à terme une part de 75% du marché selon la volonté des autorités de tutelle alors, quaujourdhui, leur part atteint 25%. Promopharm, étant positionné sur cette branche, devrait en tirer largement profit afin de compenser le manque à gagner résultant de larrêt de ses exportations vers lAlgérie. La société compte également profiter de nouvelles niches, notamment des marchés de lAfrique de lOuest. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que lindustrie pharmaceutique demeure confrontée à une production locale répondant à 75% seulement de la demande nationale en médicaments, alors que la cherté de ces derniers comparativement avec les pays voisins, continue à pénaliser le secteur. A noter également que les prix des princeps devraient baisser en 2010 suite à la publication des résultats de la mission dinformation parlementaire, mettant en évidence la cherté du prix de cette catégorie au Maroc. Et cest Sothéma qui risque den être impactée durant les prochains mois, vu son positionnement sur ce segment. Néanmoins, la société compenserait cette baisse par la montée en puissance de sa nouvelle usine de produits dinjections, ainsi que par les effets attendus de son récent positionnement sur le marché algérien. Sur un autre registre, «en attendant des mouvements de concentration sectorielle dans les années à venir, devant donner naissance à de nouveaux opérateurs viables dotés dune taille critique, lindustrie pharmaceutique nationale devrait continuer à souffrir de latomicité des opérateurs qui la composent», déplorent les analystes de BKB.