* En manifestant une décélération par rapport à lannée précédente, les crédits à léquipement et à la consommation se sont accrus respectivement de 15,6% et de 14,5%, à fin juillet. Si le volume de lagrégat de monnaie M3 a grimpé de plus de 12%, en glissement annuel, entre 2007 et 2008, la croissance de cet agrégat est à peine de 6,8% cette année. La relative progression de la masse monétaire sest traduite par une croissance du volume de la monnaie fiduciaire et des dépôts à vue avec des hausses respectives de 4,1% et de 1,7%. En revanche, les dépôts à terme ont accusé une baisse de 1,5%. Outre la satisfaction des besoins des différents opérateurs économiques en terme de liquidité, laccélération relative de la création monétaire ne risque pas dentraîner une augmentation du taux de linflation. En effet, vu les impacts de la crise financière internationale, les économistes prévoient une déflation au lieu dune inflation. Malgré lévolution des concours à léconomie, pendant les sept premiers mois de lannée 2009, les taux de croissance des différentes catégories de crédits ont marqué une décélération au cours de la même période. Dans ce sillage, les crédits à léquipement et à la consommation se sont accrus respectivement de 15,6% et de 14,5%, alors que les prêts immobiliers ont marqué un accroissement de 9,1% et ceux de trésorerie de 4,4%. Le ralentissement de la croissance des crédits a concerné notamment les crédits à la consommation. Concernant les avoirs extérieurs nets, ils ont connu, au cours du mois de juillet, un recul de 3,9%, résultant, en grande partie, de la baisse de 4,1% des réserves de change de Bank Al-Maghrib. En glissement annuel, les avoirs extérieurs nets se sont contractés de 14,3%. Cette chute est due à la baisse des transferts des Marocains résidant à létranger et à une dégringolade du volume des investissements directs étrangers. En terme dévolution mensuelle, le mois de juillet a enregistré une hausse de 1,3% de lagrégat M3 attribuable à la croissance, des crédits à léconomie de 1,4% et d 0,9% des avoirs extérieurs nets et, dans une moindre mesure, à laugmentation des créances nettes sur lEtat de 0,6%. On constate à partir de lévolution des différents agrégats monétaires que la structure de la masse monétaire subit de plus en plus les impacts de la dégradation des réserves en devises et la baisse de lactivité enregistrée au niveau de plusieurs secteurs.