* Le taux de croissance devrait se situer à plus de 5%, les autres indicateurs devant évoluer comme prévu. * La conjoncture internationale défavorable demeure la principale contrainte à une relance. Tous les organismes publics ou privés, qui ont lhabitude de procéder à des analyses périodiques et dévaluation de léconomie nationale, maintiennent leurs prévisions de croissance à plus de 5%. Et ce malgré une conjoncture internationale difficile qui devrait se poursuivre jusquà la fin de lannée. Les quelques signes de reprise manifestés par les principales économies mondiales, notamment européennes avec lesquelles le Maroc réalise lessentiel des échanges, ne pourraient avoir deffet quà partir du deuxième semestre de 2010. La situation est encore fragile et une reprise réelle et continue nest attendue que vers 2011. Deux indicateurs-phares de léconomie nationale ont fait les frais de ce marasme. En premier lieu figurent les transferts des MRE qui ont régressé de près de 12,5%. LObservatoire international de limmigration table sur des tendances baissières au moins pour la fin de lannée 2010. Le nombre des MRE officiellement recensés est de près de 3 millions. Le tourisme a été également affecté par la déprime mondiale. Le nombre des nuitées a baissé de près de 3% durant le premier semestre comparativement à la même période de lannée dernière et les recettes voyages de 14%. Quant au taux doccupation des hôtels il reste inférieur à 45%. Le marché a été en quelque sorte sauvé par le tourisme des résidents. Pour la période estivale, les professionnels du secteur affichent un niveau de satisfaction pour le mois de juillet et les deux premières semaines daoût. Larrivée du mois sacré de Ramadan a réduit considérablement les réservations, surtout celles du tourisme local. Les destinations classiques comme Agadir et Marrakech ont été les plus impactées. Toujours au chapitre des régressions, les phosphates et leurs dérivés, autre paramètre-phare de léconomie nationale, ont connu une forte baisse de leur activité : 52,3% de la production de phosphate brut, 30,7% dacide phosphorique et 42,4% dengrais phosphatés. Le comportement favorable du secteur primaire, avec une campagne agricole record, est déterminant. Il a permis de compenser les contre-performances des autres secteurs non agricoles, notamment le tourisme et le textile. Pour lindustrie, une note de conjoncture de Bank Al-Maghrib souligne un net redressement des activités, exceptés le textile et le cuir. La même source précise que les capacités de production restent supérieures à celles de 2008 avec un niveau de 68%. Les professionnels du secteur anticipent une amélioration progressive de lactivité, tant au niveau du marché local quà lexport. La bonne résistance de léconomie nationale se manifeste surtout au niveau du marché de lemploi qui affiche un comportement favorable. Selon le HCP, le taux de chômage a baissé pour sétablir aux alentours de 9%. Le secteur primaire a dopé le marché avec 196.000 créations demplois, ce qui a fait baisser le taux de chômage en milieu rural de 3,9% à 3%. En milieu urbain, le taux est passé de 14% à 12,6%. Pour ce qui est de linflation et de la détente des prix, linflation importée a sensiblement diminué en raison de la baisse de la facture pétrolière et des principaux produits alimentaires ainsi que de la demande émanant des MRE. Et ce, alors que la période estivale a connu une pression sur les prix de certains produits alimentaires sous leffet des vacances et du mois de Ramadan. Pour le second semestre de lannée, les analystes sattendent à une légère reprise aidée en cela par les signes positifs venant de lEurope et des autres économies mondiales.