* Certains MRE travaillant essentiellement en Espagne et en Italie optent pour le retour définitif au Maroc. * Face à la grippe, les autorités sanitaires sont fortement mobilisées. Nos compatriotes résidant à létranger ont été secoués par la crise économique qui continue de sévir en Europe et partout ailleurs. Certains ont perdu leur emploi et se démènent comme ils peuvent pour trouver un job. Les autorités des pays daccueil ne veulent pas leur renouveler leur carte de séjour faute de contrat de travail. Les statistiques établies au port de Tanger montrent que le nombre darrivées est en hausse de 15% par rapport à la même période de lannée précédente. La crise économique qui sévit en Europe et partout ailleurs y serait-t-elle pour quelque chose? En effet, lopération retour de nos concitoyens vivant à létranger, baptisée Marhaba 2009, sera caractérisée cette année par deux événements majeurs : la crise économique dont les effets se manifestent au niveau de lemploi et des transferts de devises vers le pays dorigine et, aussi, le spectre de la grippe porcine. Face à cette pandémie, les autorités sanitaires, aidées en cela par des membres de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, sont fortement mobilisées pour faire face à toutes les éventualités. Pour ce qui est de la crise, les différents responsables rencontrés au port de Tanger sont unanimes. «Rien à signaler. Les MRE sont toujours fidèles à leur habitude. Ils continuent de ramener bagages et cadeaux pour les proches et les amis», souligne-t-on à Marsa Maroc. Pour ce qui est de cette hausse inhabituelle des arrivées aux postes- frontières, certains MRE lont expliquée par le «mois de Ramadan qui va commencer dans la deuxième quinzaine daoût». «Dhabitude, je prends mon congé entre juillet et août. Mais cette année, je préfère le prendre entre juin et juillet pour que je puisse profiter au maximum de mes vacances, vu que le Ramadan démarre le 21 août», a affirmé Mohamed Haski, MRE de la région toulousaine, en France. Mais dautres concitoyens de létranger nont pas caché leur amertume et affirment haut et fort quils retournent définitivement au pays. «Jai perdu mon emploi il y a plus de huit mois dans limmobilier en Espagne. Notre entreprise a fait faillite et je ne connais pas dautre métier que la maçonnerie. Le secteur immobilier traverse une crise sans précédent. Les licenciement se font en masse surtout pour les communautés étrangères. Les Latino-Américains bénéficient dun traitement de faveur de la part des autorités espagnoles. Alors quil ny a aucune compréhension pour les Marocains», a déploré Abdellatif Wafdi, MRE de la région Catalone, avant dajouter amèrement qu «en labsence dun contrat de travail, le risque dexpulsion est omniprésent bien que jaie cotisé à la sécurité sociale et payé mes impôts régulièrement pendant douze ans». Abdellatif compte exploiter son expérience espagnole au profit dune entreprise marocaine. «Je vais me reposer quelques mois et après le Ramadan, je vais chercher du travail ici au Maroc. Je crois que mon retour est définitif». Au hasard des rencontres effectuées auprès des MRE touchés par la crise, il ressort que ce sont les Marocains résidant en Espagne et en Italie qui sont les plus touchés, notamment ceux qui travaillent dans lagriculture et limmobilier. Un autre fait est à signaler et qui a été aussi confirmé par les agents de la Douane. Face à la crise, des MRE ont carrément changé de métier et se sont installés comme commerçants. Ils multiplient la navette entre leur pays daccueil et le Maroc.