* 12 compagnies marocaines et étrangères sont à luvre, déployant 27 navires. Le nombre de dessertes a sensiblement augmenté. * Renforcement de leffectif médical, des forces de lordre, dagents des douanes et aménagement de centres daccueil. Lopération retour des MRE a commencé. Officiellement, les autorités annoncent quelle a démarré le 15 juin 2009. Le port de Tanger symbolise toujours cette opération de retour. Le site accueille lessentiel de nos concitoyens vivant à létranger qui ont choisi la voie terrestre et la traversée du Détroit via les bateaux et autres car-ferries. Près de 600.000 MRE sont attendus cet été. Malgré le développement du transport aérien, notamment les formules low-cost, une bonne partie de nos MRE préfèrent voyager en voiture. La plupart du temps ce sont des voyages en famille transportant avec eux bagages et cadeaux. Depuis des décennies, cest devenu un rituel, et rares sont les MRE qui ne le respectent pas. Notre visite au port de Tanger nous a permis de constater que le rythme de retour na pas encore atteint sa vitesse de croisière. Jusquau 25 juin, le nombre darrivées au port de Tanger na pas dépassé les 24.000. Marhaba est une opération de grande transhumance où plus de 2 millions de Marocains traversent la Méditerranée. En matière de logistique, 12 compagnies maritimes sont déjà à luvre déployant 27 navires. Cest la ligne Algesiras-Tanger qui est la plus sollicitée, suivie de celle de Tarifa-Tanger; les autres lignes sont aussi au programme comme Almeria-Nador, Sète-Tanger ou Gênes-Tanger. «Ces navires ont une capacité journalière qui dépasse les 56.000 passagers et plus de 16.200 véhicules. Il y a pratiquement un navire toutes les heures et on doit sattendre à une ruée durant les mois de juillet et août», précise-t-on auprès de Marsa Maroc. La même source ajoute que le port de Tanger assure plus de 11.000 escales par an et le transport de près de 3 millions de passagers Les autorités, pour leur part, sactivent pour assurer le bon déroulement de lopération. Plusieurs administrations sont concernées par lévènement. Il est question dassurer le maximum de fluidité, de sécurité et de sûreté. A cet égard, chaque administration a créé des cellules de communication dédiées. Des dépliants sont distribués en plusieurs langues pour expliquer aux MRE les différentes modalités de transit et les centres daccueil. Des call centers sont également déployés pour les aider en matière dinformation et de communication. Le côté médical et sanitaire est un axe important. Les autorités ont mobilisé plus de 900 médecins, 2.000 infirmiers, 230 ambulances et 360 unités médicales réparties le long des axes routiers empruntés par les MRE, soit plus de 3.500 km qui commencent en Italie en passant par la France et lEspagne jusquau Maroc. Les accidents de la circulation sont les faits les plus redoutés lors de cette opération Transit. Certains MRE font des trajets non-stop de leur lieu de résidence, à létranger, jusquà leur famille au Maroc. Conduire pendant plus de 20 heures est devenu très fréquent. «La fatigue, conjuguée à lexcès de vitesse, augmente le risque daccidents, surtout que la plupart des MRE arrivent avec une surcharge qui dépasse les normes», souligne-t-on auprès du Comité national de lutte contre les accidents de la circulation qui mène une campagne spéciale au profit des MRE. «Le temps quon perd dans le transit, et les mesures de contrôle aux postes-frontières aussi bien espagnols que marocains, jessaie de le récupérer sur la route. Je préfère gagner un jour de plus chez mes parents que de passer la nuit dans un hôtel», souligne Ahmed Hamri, MRE travaillant dans la région de Valancia en Espagne. Dautres Marocains de létranger ont dautres choix. Ils préfèrent joindre lutile à lagréable en passant une ou deux nuits à Tanger. «Je préfère me libérer un petit peu du stress de la route et me reposer. Je profite aussi de mon voyage pour faire des arrêts fréquents et admirer les paysages ou les villes sur mon parcours», a indiqué Hassan Haddaj, MRE de France à destination de Settat.