* Net ralentissement attendu des activités non agricoles dont la croissance devrait passer de 5% en 2008 à 3,9% en 2009. Le taux de chômage a légèrement baissé en 2008 profitant des bonnes performances des secteurs non agricoles. Ce qui sest répercuté favorablement sur lemploi en milieu urbain qui a sensiblement augmenté sous leffet de la progression des secteurs du BTP et des services. Mais pour lannée 2009, les perspectives sannoncent dores et déjà difficiles. Les mesures adoptées par le gouvernement peuvent-elles sauver la mise ? Rien nest encore sûr. Ces actions ont besoin de temps pour aboutir et lEtat ne dispose pas dassez de marge de manuvre pour concrétiser son programme. Mais certains secteurs qui dépendent, en partie ou en totalité, de lexport seront fortement impactés. «Plus la crise mondiale perdure, plus le risque de licenciement demployés et de faillites dentreprises sagrandit au Maroc», a souligné Youssef Oubouali, professeur universitaire. Parmi les branches dactivités les plus concernées par le risque de récession figurent, en premier lieu, le secteur du textile, lun des grands employeurs du pays. Il a perdu plus de 50.000 emplois. Les exportations ont baissé en valeur pour la branche de la confection de plus de 8% et la bonneterie a régressé de 16%. Le secteur automobile subit, lui aussi, de plein fouet les couacs de la crise. Certains fournisseurs marocains sont déclarés dores et déjà en chômage technique sous limpact de la baisse de la demande des constructeurs européens. Dans lensemble, les secteurs non agricoles devraient enregistrer des pertes notoires de lemploi. Dans sa dernière note dinformation, le Haut Commissariat au Plan (HCP), a prévu que sous leffet de la récession mondiale, la croissance des secteurs non agricoles ne va pas dépasser les 3,9% en 2009 comparativement au niveau de 5% réalisé en 2008, et 6,2% en 2007, soit une perte de 1,8 point par rapport à la croissance moyenne de la période 2004-2007». Pour lannée, le HCP prévoit que «la hausse attendue de la valeur ajoutée du secteur primaire denviron 22,3% en volume, atténuerait les effets du ralentissement des activités non agricoles sur la croissance de léconomie nationale, particulièrement en 2009». Dans le tourisme, on parle plus de stagnation que de récession. Le ministre de tutelle a confirmé à la presse que la plupart des programmes avançaient selon le calendrier tracé. Les opérateurs touristiques gardent toujours confiance dans les capacités attractives du pays. Contrairement aux autres destinations concurrentes, le Maroc reste moins vulnérable aux aléas de la conjoncture. Les résultats de la campagne agricole 2008/2009 seraient déterminants dans la croissance et dans la création demplois. Le secteur des BTP qui reste toujours une des locomotives de léconomie nationale, connaîtra une légère décélération impacté quil est par la régression du segment du haut standing. Pour les autres segments BTP, la machine continuera à tourner à plein régime. Le programme des grands projets ne connaîtra vraisemblablement aucun changement. Linvestissement public demeure également un autre facteur favorable pour soutenir lemploi. Au titre de la Loi de Finances 2009, il va progresser de 25% . Dautres secteurs-phares de léconomie, comme les finances et les télécoms, maintiendront leur rythme dexpansion et de création demplois, aidés en cela par une forte croissance des résultats.