* Plus de 800 exposants, 20 pays participants et 400.000 visiteurs. * Grand intérêt pour le machinisme, l'écotourisme et les produits du terroir. * Fort engouement pour les conférences-débats. Meknès est devenue, en l'espace d'une semaine, la capitale de l'agriculture du Maroc. Le Siagrim a tenu sa deuxième édition qui a vu la participation de 850 exposants venant de plus de 20 pays. Les intempéries qui ont touché le Royaume vendredi dernier n'ont pas dissuadé les visiteurs à venir nombreux au Salon qui est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur. Le Salon comporte douze pôles thématiques, à savoir le côté institutionnel, la région, la production agricole et agro-industrielle, l'élevage, le machinisme agricole, l'agrofourniture, l'international, l'environnement, et la recherche et développement. La deuxième édition a tenu toutes ses promesses en tirant la barre vers le haut en terme de chiffres. Sous le thème «L'agriculture, notre richesse», la 2ème édition du Siagrim a été organisée du 19 au 24 avril par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes et la région de Meknès-Tafilalet. Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, a indiqué que «le grand succès de la première édition a poussé les organisateurs à doubler la superficie d'exposition pour cette deuxième édition et d'enrichir l'événement avec plusieurs activités. Le Salon est aussi un espace d'échange, de dialogue et de débat des expériences entre exploitants marocains et étrangers» ; et d'ajouter que «le Siagrim qui touche des secteurs variés devrait donner une vraie impulsion au secteur agricole, vital pour l'économie nationale». En effet, le Siagrim, qui a pris place au «Sahrij Souani» et au «Jardin Benhalima», a occupé une superficie de 12 ha, soit presque le double de la première édition, et ceci pour répondre à la demande des exposants nationaux et étrangers. Hassan Aourid, Wali de la région Meknès-Tafilalt, a expliqué que «le Siagrim, en l'espace de deux éditions, a acquis une bonne réputation internationale. C'est ce qui explique l'engouement des exposants et des visiteurs étrangers. Il n'a rien à envier aux autres expositions à travers le monde». Il a souligné que «c'est un Salon national qui s'intéresse aux spécificités régionales mais qu'il a aussi une vocation internationale». Une panoplie de produits de terroir, agricoles, agroalimentaires et de matériel agricole dernier cri, ont été présentés. La qualité et la traçabilité est le maître-mot chez tous les exposants. L'environnement et la culture bio étaient également au rendez-vous. Des créneaux qui ont occupé aussi une importance capitale dans cette édition. Le pôle nature offre aux visiteurs une présentation «intégrée» axée sur des ensembles territoriaux et des écosystèmes, et donne une vision aussi bien sur la conservation de l'espace et de la régénération que sur la valorisation des produits. Cette édition a vu pour la première fois des stands pour la pisciculture. Le Maroc possède une expérience très riche en la matière et a été sollicité par le Sénégal pour la création d'unités de production adaptées à l'environnement local. Le Salon a été aussi l'occasion pour mettre en exergue la question de la restructuration de l'agriculture marocaine. Le secteur nécessite un effort d'adaptation et de mise à niveau pour l'intégration dans son environnement économique national et international. Cet effort consiste à mettre en place des instruments nécessaires pour l'émergence d'une agriculture productive, diversifiée et compétitive en termes de prix et de qualité. A l'instar de la première édition, le Salon a réservé une aile pour les Régions. Outre les produits agricoles, les régions ont profité de l'occasion pour mettre en valeur les qualités de l'écotourisme avec la présentation de plusieurs sites à travers le Royaume. L'irrigation était présente en force à travers les stands nationaux ou étrangers ou à travers des conférences thématiques. Aziz Ouaka, Directeur de la vulgarisation à l'Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Doukkala, a affirmé que «la gestion des ressources hydriques et la rationalisation de la consommation de cette matière précieuse est l'un des défis que le Maroc devrait relever. Les agriculteurs marocains doivent tirer profit des moyens de soutien qu'offre l'Etat en la matière pour s'équiper des dernières techniques d'irrigation qui permettent un bon rendement et des économies d'eau conséquentes». Il est à signaler que l'agriculture est le principal consommateur d'eau avec 80% des ressources. La superficie irriguée, qui ne représente que 13% des surfaces utiles agricoles, produit près de 45% de la valeur ajoutée du secteur. Par ailleurs, le Crédit Agricole, sponspor officiel du Siagrim, a tenu à travers son stand et l'organisation de plusieurs conférences, à affirmer son soutien au développement du secteur agricole. L'annonce de la réduction des taux d'intérêt à 5% pour le financement de l'exploitation et de 5,5% pour celui de l'investissement a obtenu un accueil favorable auprès des exploitants.