* Entre 1997 et 2006, Lydec a investi 6,2 MMDH. * La société a reçu le Prix national de la Qualité pour 2006. Fidèle à ses traditions, Lydec, société responsable de la gestion des services publics à Casablanca, a organisé sa septième Journée d'information destinée à la presse. La société a choisi cette année Essaouira pour faire le bilan de ses réalisations et présenter les enjeux et les perspectives. A cet égard, Lydec a invité Driss Benali et Mouna Chraïbi Benouna, deux professeurs universitaires, pour animer un séminaire. Benali a passé en revue les caractéristiques de l'économie marocaine, les grandes mutations qu'elles connaît ainsi que ses limites. Il a par ailleurs donné un aperçu sur les besoins de la ville de Casablanca en matière de services publics «qui, a-t-il noté, deviennent très vastes du fait de la poussée démographique et de la croissance économique». Benali a expliqué que la mondialisation impose la compétitivité, alors que «la gestion des services publics par l'ancienne méthode a montré ses limites». Pour sa part, Chraïbi a expliqué «les modalités d'application de la loi sur la gestion déléguée qui est entrée en vigueur en février 2006. «Il y avait un vide juridique en la matière. Cette loi permettra d'inciter les investisseurs étrangers à s'intéresser à la gestion déléguée au Maroc», a-t-elle souligné ; et d'ajouter que «la loi définit les conditions d'attribution des contrats, les relations entre l'autorité délégante et la société déléguée et incite plus à la transparence». La journée a été aussi l'occasion pour les responsables de Lydec de dresser le bilan de leur réalisation sur neuf ans d'activité. Entre 1997 et 2006, la filiale du groupe Suez à Casablanca a investi 6,2 MMDH dont 74% pour l'assainissement et l'électricité. 1,2 MMDH ont servi pour financer le renouvellement des réseaux et des installations de distribution. Le fonds des travaux représente des dépenses cumulées de 1.365 MDH pour des recettes cumulées de 1.387 MDH. Les recettes de ce fonds sont stables, autour de 180 MDH par an. Jean-Pierre Ermenaut, Directeur Général de Lydec a affirmé que «la période de 1997 à 2006 a été marquée notamment par d'importantes réalisations surtout au niveau de la lutte contre les inondations, la sécurisation de la fourniture d'électricité et l'amélioration des services à la clientèle». En effet, les efforts fournis pour améliorer la qualité de l'assainissement ont permis de réduire le nombre de points critiques de 52 au démarrage à une dizaine de points (à risque de débordement). «Lydec veut transformer ses exigences en leviers de croissance. Un ressort essentiel anime la société : la recherche constante du meilleur service et l'amélioration continue du cadre de vie des Casablancais», a indiqué Ermenaut. Il a précisé par ailleurs que «Casablanca compte près de 6 millions d'habitants. La superficie urbanisée est de 15.000 ha. Le potentiel restant est de 10.000 ha. Les besoins en investissement pour le service public sont de 15,6 MMDH». Lydec s'efforce d'améliorer constamment la qualité de ses services. Dans ce cadre, la société a reçu le Prix national de la qualité pour 2006. Pour ce qui est de la qualité de l'eau potable, Tahar El Agal, Directeur Eau et assainissement de Lydec, a indiqué que «son entreprise respecte les normes les plus exigeantes, suivant en cela les standards internationaux définissant les conditions de contrôle et les fréquences d'échantillonnage. Le taux de conformité globale est de 99,98%». Lydec a effectué 85.000 analyses en 2006 (30% de plus que ce qui est exigé par la norme marocaine). Pour ce qui est de la préservation des ressources en eau, la campagne de recherche de fuites a permis à la société d'économiser 25 millions de m3 par an, soit l'équivalent de la consommation d'une ville de 800.000 habitants. La qualité des services techniques au niveau de la branche électricité a été longuement traitée lors de cette Journée d'information. Pour les responsables de Lydec, «le nombre de coupures a été divisé par 3 à fin 2006 contre 913 au démarrage du contrat. En cas d'incident sur le réseau, 75% des clients sont réalimentés en moins de 12 minutes contre 33 minutes en 1997. Sur le plan social, l'action de la société a permis l'électrification de 30.000 foyers dans les bidonvilles. La satisfaction de la clientèle demeure un axe prioritaire de Lydec. Pour améliorer l'accueil, la société a procédé à un réaménagement de l'ensemble des agences et à la création de nouvelles agences. Les conditions d'accueil ont aussi été améliorées. Pour rester tout près de ses clients, Lydec a créé des services de proximité (Centre de relation clientèle, développement de nouveaux modes de payement, mise en place d'une agence en ligne, création d'un guichet unique pour les lotisseurs-aménageurs. La tarification de ses services a été aussi à l'ordre du jour. ll est à rappeler que les nouvelles hausses décidées par les autorités ont suscité la grogne des consommateurs. Ermenaut a indiqué dans ce sens que «les différentes tarifications sont d'ordre réglementaire. C'est le gouvernement qui a décidé la hausse chez Lydec». Il a souligné que «le tarif social, qui est de 2,92 DH le m3, est inférieur au coût de revient qui est de 4 DH le m3» .