* Les entreprises sont appelées à mettre en place des mécanismes incitatifs pour la protection de l'environnement. Le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement a organisé lundi dernier, en partenariat avec la CGEM, un séminaire sur «Le mécanisme pour un développement propre : opportunités d'investissement et perspectives pour l'entreprise marocaine». Une croissance très forte de l'économie porte en son germe une grande consommation d'énergie. Récemment, il a été annoncé qu'une crise écologique se prépare. Le réchauffement représente 20% du PIB mondial, soit 5 milliards d'euros. Les économies émergentes sont aujourd'hui conscientes qu'elles sont appelées à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à opter pour les énergies renouvelables et éoliennes. Dès la fin des années 80, des experts du Programme des Nations Unies pour le Développement et de l'Organisation météorologique mondiale ont conclu que l'utilisation croissante des combustibles fossiles est directement responsable du réchauffement global dû aux gaz à effet de serre (GES) émis. Depuis, la mobilisation générale de la communauté internationale a abouti à la mise en place d'une convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992. Jusqu'à présent, 189 pays ont ratifié la convention dont l'objectif ultime est de stabiliser les concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre à des niveaux qui empêcheront toute interférence dangereuse des activités humaines sur le système climatique. La convention reconnaît que la responsabilité des différents pays, face à ce problème environnemental planétaire, est commune mais néanmoins différenciée. En effet, il y a un grand écart entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés et celles des pays en voie de développement. Le Maroc a ratifié la CCNUCC en décembre 1995 et le protocole de Kyoto en janvier 2002. Il a ensuite instauré l'Autorité nationale désignée MDP, par arrêté ministériel, au sein du ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement. Aujourd'hui, le Maroc est doté des outils techniques et institutionnels suivants: une structure institutionnelle opérationnelle en charge du MDP, des procédures d'évaluation et d'approbation des projets MDP définies et utilisées de façon claire et transparente, une expertise nationale formée et opérationnelle en mesure d'accompagner les promoteurs de projets MDP. Le Maroc dispose également d'un interlocuteur unique pour les projets MDP de gestion des déchets. Le but étant de construire une nouvelle société moins émettrice de carbone en investissant dans des mécanismes incitatifs pour la mise à niveau environnementale.