* Le brevet est une source de protection, mais cest également une arme économique. Il est défensif quand il sagit de protéger les droits des inventeurs et des entreprises innovantes. * Cest une source de redevance pour linventeur et pour les demandeurs de licence ; il évite tous les frais liés à la recherche et développement. Le brevet confère à son titulaire un droit exclusif sur une invention donnée pour une durée précise, lui permettant dempêcher les tiers notamment de fabriquer, de vendre ou dutiliser cette invention sans autorisation. Cest une réelle source de protection, comme la souligné Karl Rackette, Conseiller en propriété industrielle, dans son intervention lors du séminaire national de lOMPIC sur limportance de la propriété industrielle pour les femmes entrepreneurs. En partenariat avec lAFEM, bien entendu. Pour Rackette, le brevet nest pas uniquement une source de protection, cest également une arme économique. Il est défensif quand il sagit de protéger les droits des inventeurs et des entreprises innovantes. Il est offensif quand il donne à tous les opérateurs économiques les moyens de gagner des marchés. Et il est dissuasif puisque sa menace suffit dans bien des cas à éviter les procédures, puisquil expose le contrefacteur à des sanctions comme linterdiction par le tribunal de la production ou bien à verser dimportants dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel pourra en outre prononcer des sanctions pénales et, parfois, le jugement pourra être publié dans la presse mettant en péril limage de lentreprise du contrefacteur. Le brevet confère à lentreprise le détenant dexploiter son invention en vendant les produits fabriqués à un tiers, ou de faire des contrats de licence en restant propriétaire du brevet moyennant une importante rétribution. Quand on nest pas inventeur, il faut savoir négocier En général, beaucoup de sociétés ont recours à des contrats de licence et de transferts de technologies. Cela leur permet déviter les coûts liés à la recherche et développement et de fabriquer un produit plus profitable. Pour le donneur de licence, il sagit de réaliser un profit de son invention et davoir des redevances, ainsi que davoir accès aux améliorations faites par le licencié. Toujours est-il que le licencié ou preneur de licence doit faire le distingo entre un brevet transmis en totalité ou en partie. Et puis, lentreprise a intérêt à bien préparer son dossier en vérifiant sur Internet et chez les organisations de la propriété industrielle, pour voir tous les brevets existants en la matière, létendue de la protection Et puis il faut se mettre daccord à lavance sur les paiements et les redevances annuelles. Bien évidemment, la loi autorise le donneur de licence dobtenir certaines garanties quant à lexactitude des relevés du licencié. Mais, Rackette insiste : tout est négociable. Ce dernier a intérêt pour sa part de sassurer que le donneur de licence a livré tous les documents et pièces importants sur la technologie, quil va assurer une assistance technique et quil maintiendra la propriété intellectuelle en payant les annuités de son brevet et les taxes de renouvellement.