Salafin enregistre une production globale en hausse de 8% contre 3% seulement pour le secteur lors du premier semestre. Des ventes en amélioration, une profitabilité consolidée et un risque en baisse ont également marqué un semestre où les méthodes comptables ont changé, provoquant un revenu additionnel de 3 MDH. Dans un marché en progression de +3% par rapport à juin 2013, Salafin affiche une hausse de sa production globale de 8% à 603 MDH. Dans le détail, le financement automobile a progressé de 7% à 308 MDH, tandis que la production de crédits personnels a grimpé de +11% à 283 MDH. Au terme de ce 1er semestre, les encours moyens de crédits s'élèvent à 2,2 Mds de dirhams, en léger repli par rapport à décembre 2013 (-1%). Par ailleurs, le PNB a affiché une hausse de 11% à 151 MDH, incluant une plus-value exceptionnelle et non récurrente de 3 MDH. Il a été porté à hauteur de 27% par les activités de services bancaires ou Fee business, s'élevant à 41 MDH. La maîtrise des frais généraux (+4% à 47,6 MDH) a permis d'améliorer le coefficient d'exploitation à 31% contre 33% au 1er semestre 2013. Le résultat brut d'exploitation ressort ainsi en hausse de 13% à 104 MDH, matérialisant les économies d'échelle réalisées par la société de financement, avec des ventes qui progressent plus rapidement que les charges y afférentes. Au final, le premier semestre 2014 s'est soldé par un bénéfice net de 53,8 MDH, en croissance de 23% grâce aux bonnes performances de l'exploitation et au revenu exceptionnel de 3 MDH. Hors plus-value exceptionnelle, le résultat net aurait progressé de 17%. Avec un niveau de fonds propres moyens de 597 MDH, Salafin affiche un ROE de 18,0% (17% hors plus-value exceptionnelle) et un ratio de solvabilité de 21,18%. Maîtrise des risques à contre-courant du secteur Alors que le secteur souffre d'une recrudescence des risques, Salafin a réussi à faire baisser de 9% ses dotations aux provisions. La société met en avant «une gestion préventive rigoureuse, associée à des efforts de recouvrement soutenus» pour expliquer cette performance. Ces dotations ont atteint 19,6 MDH. A noter enfin que le taux de couverture des créances en souffrance est de 92%. D'où vient le revenu exceptionnel de la société ? Salafin a procédé à un changement de méthode comptable en adoptant l'amortissement financier des immobilisations données en location avec option d'achat (LOA) à compter du 1er janvier 2014, ainsi que les produits et charges y afférents, et cela au lieu de l'amortissement linéaire sur la durée du contrat. Ce changement de méthode a eu un impact positif, avant impôt, de presque 3 MDH sur le résultat du premier semestre 2014.