Evoluant dans une conjoncture difficile, corrélée avec un contexte sectoriel fortement concurrentiel, Salafin affiche une croissance de 5% de sa production brute, à 644 MDH. À fin juin, cette dernière, est portée par la bonne performance des financements automobiles soit +10%, à 367 MDH. Parallèlement, la production des crédits personnels suit le même trend, dans un marché en repli de 8%. La production de ce segment atteint 7%, à 244 MDH. Grâce à cette bonne performance en terme de production, les encours au titre du 1er semestre se stabilisent à 2,4 MMDH et «devraient croître dans les périodes futures», affirme le management de Salafin. Conformément au plan stratégique de diversification des sources de revenus initié en 2010, la filiale de crédit à la consommation du groupe BMCE Bank a porté ses efforts sur le développement de nouvelles activités de services pour comptes de tiers. Il s'agit des activités de recouvrement d'une part, mais aussi de partage de plateforme de gestion de crédits à la consommation, d'autre part. Cette stratégie volontariste a été concrétisée par le lancement de plusieurs projets de services financiers pour le compte de tiers au Maroc et en Afrique. D'ailleurs, le premier site de financement automobile a été déployé au Sénégal au début de cette année. À fin juin, cette stratégie devient un contributeur significatif aux revenus de la société. Les revenus de l'activité fee business s'établissent à 20,3 MDH, contribuant ainsi à hauteur de 16% des revenus de la société, contre 1,3% en 2011. Ils ont permis d'atténuer la baisse du PNB, et d'afficher un revenu global de 129 MDH, en repli de 10% par rapport au 1er semestre 2011. Cependant, le management de Salafin devrait miser davantage sur l'activité fee business et laisse entendre qu'elle devrait réaliser des résultats encourageants pour l'année 2012. D'autre part, les efforts de recouvrement, conjugués à une politique d'octroi de crédits plus prudente, ont permis une certaine amélioration du coût du risque de la société de financement. En effet, il s'établit à fin juin à quelque 18,8 MDH contre 31,6 MDH une année auparavant, soit une baisse de 40%. Dans ces conditions, et tenant compte, à l'instar des autres sociétés cotées, de l'impact de la taxe de solidarité nationale, le résultat net du premier semestre 2012 s'établit à 43,2 MDH, en repli de 11%.