Fortunes diverses pour les sociétés de financement cotées à la tour de verre de l'avenue des FAR. En effet, les deux établissements du secteur ayant, à ce jour, publié leurs réalisations semestrielles, à savoir Eqdom et Salafin, affichent des performances mitigées, particulièrement au niveau commercial. En effet, évoluant dans un environnement peu favorable, la société de crédit à la consommation Eqdom a vu l'ensemble de ses indicateurs d'activités semestriels évoluer au positif, rapportent les analystes de CDG Capital. Ainsi, l'encours brut des crédits accordés par la filiale de Société Générale s'est hissé de 7,5%, passant de 8,38MMDH à 9,01MMDH, entre juin 2009 et juin 2010. «Cette performance serait liée, en partie, à la tenue du Salon de l'Automobile au cours du premier semestre 2010», signalent les analystes. En effet, la part du crédit immobilier dans la structure des prêts accordés par la société a historiquement été importante. Quant au Salon Auto expo, même s'il n'a pas réellement connu le succès escompté, a tout de même permis d'augmenter les ventes, et par conséquent, l'encours des crédits y afférent. De son côté, «dans un contexte de resserrement de liquidité, la société de crédit à la consommation affiche une croissance limitée de 1,3% de ses créances brutes», rapporte-ton au sein d'Integra Bourse. Les encours financiers demeurent stables à 2,59MMDH, malgré un ralentissement des financements Auto (de -5%), contre une moyenne du marché en baisse de 10%, et un fort repli des crédits personnels, «en conséquence d'une plus grande sélectivité des demandes de crédit sur le réseau long de Salafin», explique le top management de la filiale de BMCE Bank. Ceci dit, les deux sociétés de financement affichent la même évolution de leur PNB, soit 7%. Celui d'Eqdom s'est, en effet, établi à 332,7MDH, porté essentiellement par l'accroissement des produits d'exploitation et l'optimisation des coûts des ressources. De son côté, le PNB de Salafin a atteint 143,4MDH, suite principalement à la hausse de la marge d'intérêt de 27%, ainsi qu'à une nette amélioration de la marge d'intermédiation. Il est à noter, cependant que, retraité des revenus exceptionnels pour un montant de près de 2MDH, le PNB de Salafin s'inscrit en hausse de 5%. Par ailleurs, Salafin se distingue particulièrement devant Eqdom au niveau de son coefficient d'exploitation. En effet, la bonne maîtrise des charges générales d'exploitation en hausse de 2% seulement à 39,9MDH, a permis à la société de maintenir le coefficient d'exploitation à 28%. Eqdom a vu, quant à elle, son coefficient d'exploitation atteindre 35,59%, suite à l'accroissement de 5,7% de ses charges d'exploitation. Cette situation s'explique essentiellement par la stratégie d'investissement dans l'extension du réseau commercial et du développement de l'activité, via le renforcement des effectifs, adopté par Eqdom ce premier semestre. Au final, cette dernière affiche un résultat net de 118,6MDH, en amélioration de 2,7% comparativement à fin juin 2009 et une marge nette en baisse de 1,5 point pour se maintenir à 35,6%. Sa consœur Salafin termine, de son côté, le premier semestre avec des bénéfices de 53,8MDH, en baisse de 3,5%, comparativement avec la même période de l'année dernière.