En dépit d'un léger fléchissement de la production en 2013 (-1%), Salafin a réussi à relever ses revenus et son résultat net en 2013. Autre fait marquant : la baisse des provisions de 11% à contresens du secteur. Salafin a produit 1,19 Md de dirhams de crédits en 2013, en baisse de 1% par rapport à l'exercice précédent. C'est le financement automobile qui a tiré ce chiffre vers le bas, car la production sur ce segment a baissé de 13% en 2013. Par ailleurs, les crédits personnels ont grimpé de 14% et le Revolving de 1%, ce qui a compensé la baisse du segment auto. En termes d'encours, le financement Auto accuse une baisse de 3%, tandis que le crédit personnel grimpe de 0,4%, alors que le revolving fond de 49%. Des agrégats financiers en hausse Les revenus de l'activité bancaire ont progressé de 25,2% à 275 MDH. Une partie de cette croissance provient d'un reclassement comptable. La hausse organique sur une base comparable est de 6%. Le management s'est inscrit dans une logique «honnête» en mettant en avant la croissance organique au lieu de parler de la croissance comptable le jour de la présentation des résultats de la société. D'ailleurs, ce reclassement n'a aucune incidence sur le résultat. Les dotations aux provisions ont enregistré une baisse de 11% d'un exercice à l'autre, alors que le secteur accuse une hausse de 5,2% et le secteur bancaire une hausse de 46% des créances en souffrance sur le segment des particuliers. Le coût du risque de Salafin représente à peine 1,5% de l'encours. Un chiffre raisonnable pour le secteur. Au final, le résultat net de la société affiche une hausse de 3,2% à 95 MDH contre 92,1 MDH en 2012. Des synergies avec BOA Le partenariat entre Salafin et Bank of Africa entamé en 2011 semble s'accélérer. Ainsi, Salafin a mis en œuvre sa solution de financement automobile au sein de deux sites supplémentaires que sont BOA-Côte d'Ivoire et BOA-Burkina Faso. La société exporte également ses solutions de back-office et de recouvrement. Elle a d'ailleurs opéré une refonte de ses systèmes au sein de 4 sites. Il s'agit, en plus de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, du Ghana et de Madagascar.