L'encours financier moyen stabilisé aux alentours de 2,6 Mds de DH. Stagnation du résultat net à 100,4 MDH. Salafin a présenté ses résultats 2010. Une année où, dans un contexte marqué par la baisse de la production de secteur de 5%, la société de crédit a fait le choix d'une rentabilité saine au détriment d'une production à outrance. Dans ce cadre d'ailleurs, malgré un resserrement des conditions d'octroi de crédit, l'encours financier moyen a été stabilisé aux alentours de 2,6 Mds de DH. Le financement automobile affiche ainsi de bons résultats par rapport à la tendance générale du marché. En effet, ce segment a enregistré une hausse de 6 %, alors que le marché affiche une baisse de 20%. Ce résultat a été porté par les véhicules montés localement, tandis que les ventes en unités affichent une baisse de 11%. Les véhicules importés ont enregistré, pour leur part, une hausse de 2 %. En terme de parts de marché, Salafin a gagné 3,6 % en 2010, ce qui porte sa part de marché à 12,9 % au lieu de 9,3 % en 2009. La production de crédits personnels a chuté de 30 %, alors que le marché a enregistré une hausse de 5 % grâce essentiellement à Vivalis. Autrement, il aurait été en baisse de 5 %. Le revolving s'est aussi inscrit sur la même tendance baissière : l'encours régresse de 19 %, contre 11 % pour le marché. «La baisse de la production n'est pas subie mais voulue», assure Amine Bouabid, président du Directoire de Salafin. Décision motivée par l'accélération du risque. Du coup, Salafin a préféré jouer la prudence. En effet, les dotations aux provisions pour créances en souffrance s'établissent à 79 MDH (dont 8,6 MDH d'agios réservés), portant le coût du risque à 2,99 % (contre 2,32% en 2009), soit une dotation aux provisions nettes de reprises en hausse de 28%. Par ailleurs, le total des créances en souffrance nettes de garantie (valorisation des véhicule conformément aux règles de BAM) atteint 408 MDH. Et le ratio stock des provisions rapportées aux créances en souffrance nettes de garantie s'établit à 90%. Et pour la première fois, l'exercice 2010 a enregistré la constatation d'une radiation de créances à hauteur de 21,7 MDH, ainsi que la reprise de la provision correspondante pour un montant équivalent. Radiation qui n'a cependant pas eu d'impact sur le résultat de l'exercice. En cela, la société de financement a clôturé l'exercice avec un résultat net en stagnation, voire en très légère baisse puisqu'il s'établit à 100,43 MDH en 2010, contre 100,9 MDH en 2009; ce qui porte le ROE à 17%. Le PNB progresse de 7 % à 288 MDH, porté essentiellement par la hausse des marges d'intérêt de 15 %, tandis que le résultat brut d'exploitation s'apprécie de 7% à 215 MDH. Les charges générales d'exploitation affichent une hausse de 11 % à 77 MDH, permettant le maintien à son plus bas niveau du coefficient d'exploitation (27 %). Ainsi, le Directoire proposera à l'AGO la distribution d'un dividende de 34 DH par action, soit un dividende ordinaire de 21 DH et un dividende extraordinaire de 13 DH. Le tout pour un montant total de 81,4 MDH, soit un pay out ratio de 81% et un dividend yield de 4,8%. Côté perspectives 2011, Salafin se veut prudente, en raison de l'absence de visibilité sur une reprise notable de l'activité. Ainsi, elle table sur une production et un PBN en hausse respective de 12 et 5%, pour un résultat net en progression de 5%.