Une famille sahraouie vivant dans les camps de Tindouf a porté de graves accusations contre l'armée algérienne, affirmant que leur fils, Saïd Ali Chaâbane, a été tué et que ses organes auraient été volés. Cette affaire suscite une vague d'indignation et soulève des questions alarmantes sur les droits de l'homme dans les camps des séquestrés, déjà objet de plusieurs rapports pour leurs conditions précaires. تطرح الحادثة المروعة التي تعرض لها الشاب الصحراوي سعيد عالي شعبان تساؤلات جدية حول #الوضع_الخطير في مخيمات تندوف، وتسلط الضوء على انتهاكات خطيرة لحقوق الإنسان في هذه المنطقة. إن وصف العائلة لما حدث، أي قتل الشاب وسرقة أعضائه، يعتبر اتهاماً خطيراً يستدعي تحقيقات دولية مستقلة.... pic.twitter.com/B7akckGbrK — Talbi ghazi Ghazi (@ghazi_talb) December 25, 2024 Des accusations graves et sérieuses Selon un communiqué publié par la famille et relayé sur les réseaux sociaux, la victime aurait subi un traitement inhumain avant d'être tuée, suivi d'une prétendue extraction de ses organes. Ces accusations, qualifiées de "crime odieux" par la famille, ont provoqué une forte émotion parmi les populations sahraouies ainsi qu'un appel à une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur cet événement. Cette affaire vient s'ajouter à des tensions croissantes dans les camps administrés par le Front Polisario, sous la tutelle de l'Algérie. Ces camps font régulièrement l'objet de rapports circonstanciés qui documentent des violations systématiques des droits de l'homme, notamment des actes de répression et des restrictions sévères imposées aux populations. L'utilisation des camps pour des fins politiques par le régime algérien est fréquemment pointée du doigt par des organisations internationales. Un appel urgent à la communauté internationale Le meurtre présumé de Saïd Ali Chaâbane est perçu comme un signal urgent pour une intervention rapide de la communauté internationale. "Cette tragédie illustre le degré d'impunité dont jouit l'armée algérienne dans les camps de Tindouf", déclare Talbi Ghazi, journaliste et défenseur des droits de l'homme. Il appelle les Nations unies et d'autres organismes internationaux à prendre des mesures pour garantir la protection des populations sahraouies et enquêter sur les violations rapportées. Une mobilisation grandissante sur les réseaux sociaux Le hashtag #Tindouf_Danger a rapidement gagné en popularité, a constaté Barlamane.com, accompagné d'appels à la justice pour Saïd Ali Chaâbane. De nombreux internautes sahraouis et algériens se sont joints au mouvement #Manish_Radhi ("Je ne suis pas satisfait"), critiquant les pratiques du régime militaire algérien et de ses appareils répressifs. Le régime algérien, souvent accusé de museler la presse et d'exercer une surveillance étroite sur les réseaux sociaux, n'a pas encore réagi officiellement à ces allégations. Cette affaire intervient dans un contexte où l'Algérie, isolée, est déjà critiquée sur la scène internationale pour la situation dans les camps de Tindouf. Les appels à la justice se multiplient, mais une réponse concrète reste incertaine dans un environnement marqué par l'opacité et le contrôle militaire strict.