Les camps de Tindouf en Algérie connaissent une recrudescence de la violence ces derniers jours et la multiplication de manifestations de Sahraouis contre le polisario à cause de la répression. Des familles entières ont dénoncé une campagne de « disparitions forcées » dont leurs membres sont victimes. Plusieurs Sahraouis sont portés disparus depuis plusieurs semaines dans les camps de Tindouf en Algérie. La milice du polisario orchestre des enlèvements de militants, de Sahraouis ne partageant pas leurs idées, réclamant des conditions de vie dignes face à la détériorations de leur situation sociale, humaine et la violation de leurs droits. Les camps de Tindouf sont en réelle ébullition et d'après les observateurs sur place et des ONG proches des Sahraouis, les camps s'assimileraient à une « bombe à retardement » car les populations Sahraouies commencent à montrer les limites de leur seuil de tolérance. Pour rappel, les prémices de cette situation ont eu lieu avant les « élections » du bureau du polisario dans les camps de Tindouf. Les Sahraouis, en particulier les jeunes, ont manifesté de différentes manières leur défiance face à l'autocratie et la dictature du polisario dans les camps, l'enrichissement illicite de ses membres et de leurs familles pendant que les populations locales vivent dans des conditions misérables dans un désert inhospitalier. La « réélection » du chef du mouvement séparatiste polisario, Brahim Ghali, avait été difficilement obtenue après d'âpres négociations, des semaines de défiances et de protestations dans les camps en Algérie. Une vidéo publiée par le Forum sahraoui de soutien à l'autonomie « Forsatin » a montré des dizaines de voitures et des groupes de citoyens devant le siège du mouvement séparatiste à Tindouf. Sur la vidéo, la voix d'une femme dénonçait la répression et la violence contre les femmes sahraouies. Selon les données fournies par le Forum de soutien aux partisans de l'autonomie au Sahara, la campagne de répression, d'arrestations et de violences lancée par la milice du polisario, a mis les camps de Tindouf en feu, la vague de répression subie par le habitants des camps a créé des sentiments et des envies de vengeance en promettant d'incendier les camps. الرصاص يلعلع في المخيمات ...الساكنة تنفذ وعودها وتستعمل السلاح لأخذ حقها من ميليشيات عصابة #البوليساريو#فورساتين#المغرب #الجزائر https://t.co/3YK02mbJJV — forsatin (@forsatin1) May 30, 2023 Il semble que l'approche répressive adoptée par la milice du polisario pour contenir la révolte des Sahraouis et leur dénonciation de la situation à l'intérieur des camps de Tindouf, a fait augmenter l'élan des protestations. Dans des audios fuités, des militants arrêtés appellent à continuer la mobilisation et la poursuite des protestations. « Jusqu'à présent, la milice du polisario continue de persécuter certains des manifestants, et certains des détenus ont fait circuler des audios prouvant qu'ils ont été emmenés à la prison de Dheibiya », a indiqué Forsatin sur Twitter. Hasta ahora, la milicia del Polisario sigue persiguiendo a algunos de los manifestantes, y algunos de los detenidos han hecho circular clips de audio que prueban que fueron llevados a la prisión de Dheibiya. #Forsatin pic.twitter.com/migtqlmyNK — forsatin (@forsatin1) May 29, 2023 Dans un enregistrement audio de l'intérieur de la prison de Dheibiya, un détenu du nom de Hussein Dahi Ould Sidi Moussa a appelé « les Sahraouis libres qui défendent le droit » à « se dresser contre cet arbitraire pour faire respecter la parole de vérité », décrivant ceux qui contrôlent les camps de Tindouf de « traîtres et mercenaires ». Une liste de 11 noms de militants sahraouis a été publiée par Forsatin, tous, sont détenus par le polisario après une attaque menée contre le sit-in de la famille du kidnappé sahraoui, Mohamed Salem Maa Al-Ainin Asweed devant le siège et le bureau du chef du groupe séparatiste, Brahim Ghali. Mohamed Salem Maa Al-Ainin Asweed a été enlevé par les forces de la milice du polisario depuis 30 jours. Son sort est encore inconnu jusqu'à présent, et personne ne sait s'il est toujours en vie ou s'il a été liquidé. Le politologue marocain, Mohamed Benhamou a confirmé la situation enflammée dans les camps de Tindouf actuellement. Dans une publication sur Twitter l'expert a affirmé avoir des informations indiquant que les autorités algériennes prévoyaient de passer à des « liquidations physiques » aussi bien dans les camps du polisario que ceux qui s'y opposent pour semer la peur et « attribuer les faits au Maroc », afin de reprendre le contrôle sur la situation. مخيمات #تندوف تلتهب،جحيم #الرابوني لم يعد يطاق،المحتجزون فطنوا لوهم الإنفصال وخدعةأساطيرالإنتصار.أعداد كبيرة تحلم بالنزوح الجماعي إلى الوطن #المغرب.معلومات تشيرإلى إمكانيةشروع #الجزائر في تصفيات جسدية لقيادات #بوليساريو سواء المقربة منها اوالمعارضة وتلفيق تهمة هذه الجرائم للمغرب. — Mohammed Benhammou (@M_BENHAMMOU) May 30, 2023 « Les camps de Tindouf sont en feu, l'enfer Rabouni n'est plus tolérable. Les détenus ont saisi l'illusion de la séparation et la tromperie des mythes de la victoire. Un grand nombre rêve d'exode massif vers la patrie le Maroc. Des informations indiquent la possibilité que l'Algérie initie des liquidations physiques des dirigeants du polisario, qu'ils soient proches d'eux ou de l'opposition, et coller l'accusation de ces crimes au Maroc », a indiqué le politologue.