Les milieux d'affaires marocains chinois et africains se réunissent à Rabat pour mettre en pratique un modèle de partenariat Sud-Sud, à l'initiative de la BMCE. De nombreuses rencontres B2B sont prévues autour de 6 secteurs clés : l'agriculture, l'automobile, les énergies renouvelables, le tourisme, la logistique et les infrastructures. Du beau monde au China Africa Investment meetings by BMCE Bank. Du très beau monde même : un Conseiller du Roi, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, la plupart des présidents des banques marocaines, plusieurs ministres, de grands patrons, plus de 250 investisseurs et chefs d'entreprises du Maroc, de Chine et d'Afrique. C'est dire si ces rencontres B2B, organisées conjointement par BMCE Bank et China Africa Joint Chamber of Commerce and Industry (CAJCCI) ont suscité un grand intérêt parmi les décideurs économiques des pays concernés. L'objectif de ces rencontres inédites est de sceller des partenariats et d'explorer des opportunités de coopération entre entrepreneurs africains et chinois dans divers secteurs d'activité d'intérêt commun : automobile, agriculture, énergies renouvelables, tourisme, logistique et infrastructures. A bien y réfléchir, il semble tout à fait naturel que ce genre d'initiative tripartite voit le jour. En effet, la deuxième puissance économique mondiale, très active en Afrique, le Maroc, qui entretient des relations séculaires avec ses voisins africains et qui ambitionne de servir de plateforme aux investissements, et le continent africain, qui connaît une croissance soutenue et qui a des besoins incommensurables, étaient fait pour s'entendre. Les réunir, pour débattre d'égal à égal, des innombrables opportunités d'investissement et pour nouer des partenariats gagnant-gagnant, est à bien des égards un modèle de partenariat Sud-Sud. Dans son allocution, Othman Benjelloun, président de BMCE Bank, n'a pas manqué de rappeler le rôle primordial de la Chine dans le développement de l'Afrique, à un moment où personne ne la voyait encore comme un eldorado. Il ajoute que «le Maroc représente la plateforme idoine au rayonnement des industries, des services et en général du savoir-faire chinois vers le continent africain». Car ce qui unit le Maroc et la Chine aujourd'hui, c'est cette foi inébranlable en l'acte d'investissement concret à destination de l'Afrique, alors que d'autres pays occidentaux notamment, ont longtemps vu l'Afrique comme un simple réservoir de matières premières. Pour Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, cette initiative «s'inscrit en droite ligne avec les priorités de la diplomatie marocaine à l'échelle africaine conformément aux axes stratégiques fixés par SM le Roi Mohammed VI». Elle ajoute que «le Maroc fort de ses atouts et la Chine en tant que 1er partenaire commercial de l'Afrique ne peuvent que constituer un tandem efficace au service des populations africaines dans une approche gagnant-gagnant». D'ailleurs, cette nouvelle approche, basée sur la bonne foi et la sincérité, mot qui reviendra souvent dans les discours des intervenants, est une sorte de «New Deal», selon la formule utilisée par Mohammed Agoumi, directeur en charge de l'international à BMCE Bank. Ce forum prévoit deux journées de rencontre entre les différents entrepreneurs marocains, chinois et africains. De belles affaires en perspective.