C'est un événement de taille, sans précédent et qui s'apparenterait à des assises intercontinentales : celui de la tenue à Casablanca, les 16 et 17 avril, du «Rendez-vous de Casablanca de l'assurance», dont les travaux seront présidés par Mohamed Hassan Bensalah, Président de la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance ( FMSAR). Ill est nécessaire de rappeler que c'est la première fois qu'un événement d'une telle envergure, géographique, économique et professionnelle se tient au Maroc. Organisé par la FMSAR et placé sous l'égide du ministère de l'Economie et des Finances, ce rendez-vous a choisi une problématique dont le moins que l'on puisse dire est d'une actualité brûlante : «Quel relais de croissance pour un développement durable de l'assurance» ? Le rendez-vous de Casablanca de l'assurance accueillera plusieurs personnalités et sera marqué par la participation en séance d'ouverture de Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des Finances, Adama Ndiyaye, Président de la FANAF (Fédération des sociétés d'assurances de droit national africaines) et de Denis Kessler, Président Directeur Général de la SCOR. Il regroupera les représentants de plusieurs pays d'Europe, du monde arabe et d'Afrique, ainsi que de grands groupes de par le monde. Au total, quelque 400 professionnels, pas moins d'une trentaine de pays y participeront. Ils débattront des différents axes de développement du secteur de l'assurance, des thématiques marquant son évolution, des différents systèmes et modèles et, à la lumière d'une série d'événements récents, des regroupements intercontinentaux. «Cette manifestation est une opportunité qui s'offre aux professionnels pour échanger sur des sujets stratégiques et d'actualité, anticiper les évolutions et tendances à venir et explorer les nouvelles filières créatrices de valeurs pour les assureurs et les assurés», affirme Mohamed Hassan Bensalah, Président de la FMSAR. Ce sont donc deux journées intenses qui sont programmées, et qui verront se succéder, aussi bien à la tribune qu'au sein des panels, des experts de renommée, assureurs représentant différentes compagnies nationales et internationales, spécialistes du secteur, et différents intervenants qui apporteront leur témoignage et nourriront un débat devenu de nos jours incontournable. C'est dire que le rendez-vous de Casablanca de l'assurance tombe à point nommé. Il mettra en exergue la contribution du secteur dans l'économie nationale, sa part dans le PIB, sa contribution sociale ses ambitions, ses projets, ses difficultés aussi. Le marché marocain de l'assurance réalise un taux de pénétration de 3,1% et se positionne ainsi comme le premier au niveau de la région MENA et le second en Afrique. Mais il affiche des ambitions louables, à la hauteur de celles des groupes nationaux. C'est le cas notamment du groupe Atlanta assurance, filiale du groupe Holmarcom, actif dans divers secteurs, et qui opère désormais hors du Maroc, notamment en Afrique. C'est une stratégie d'implantation, entamée sous le signe «d'acquisition d'intérêts dans le continent africain», avec une mobilisation dans un premier temps de 13 millions de dirhams d'investissement pour reprendre le contrôle de la société sénégalaise de promotion immobilière, Peacock Investments, soit 51% du capital. L'immobilier, le logement social, l'agroalimentaire et l'assurance constituent, en effet, les premiers paramètres d'une vision panafricaine du groupe dont Atlanta sera la cheville ouvrière. Il convient de rappeler qu'Atlanta assurance, cotée sur le marché financier de Casablanca, entame une «expansion africaine en droite ligne avec la nouvelle stratégie de sa maison-mère Holmarcom qui a lancé son opération d'acquisition d'intérêts sur le continent africain». Les autres compagnies d'assurance ne sont pas en reste. «Le rendez-vous de Casablanca de l'assurance» mettra en perspective l'impératif des réformes dans un secteur en évolution exponentielle. Le secteur marocain de l'assurance est appelé à «accélérer son développement, à garder sa place de marché de référence au niveau régional et continental et d'être en phase avec les ambitions affichées par les plus hautes autorités du Royaume pour faire de Casablanca une place financière internationale de référence».