Après un taux de croissance de 9,5% à la fin du premier semestre 2012, le secteur des assurances affiche une hausse de 3,1% à fin septembre 2013. Le secteur reste fortement concentré. Wafa Assurance maintient son leadership avec une part de marché de 20,3%. A fin septembre 2013, le chiffre d'affaires du secteur des assurances a atteint 14,81 Mds de DH contre 14,36 Mds de DH à la même période de l'année précédente, soit une hausse de 3,1%. Cette évolution est le fruit de la dynamique caractérisant le pôle Non Vie, dont le montant des primes émises a atteint 10.696,1 MDH, enregistrant une hausse de 5,3%. Le pôle Vie & capitalisation a affiché une baisse de 2,2% par rapport au premier semestre de 2012, s'établissant à 4.118,5 MDH. Le tassement de l'activité économique a impacté négativement cette branche. En période de crise, nombreux sont les épargnants qui mettent un terme à leurs contrats en procédant au rachat. L'épargne étant reléguée au second rang. A noter que les assurances individuelles ont accusé une baisse de 7,1% sur la même période. La structure du chiffre d'affaires du secteur montre que l'assurance Non Vie représente 39,5%, suivie par l'automobile 33,1% et la branche Vie 27,8%. Les polices d'assurance automobile ont en effet généré 4.906,3 MDH de primes émises. En tête de peloton, on trouve quatre compagnies d'assurance qui s'accaparent plus de 64% du chiffre d'affaires du secteur. Wafa Assurance vient en premier avec une part de marché de 20,3%, suivie par RMA Wataniya avec une part de marché de 16,5%. Axa Assurance Maroc occupe le troisième rang avec un pourcentage de 14,1 et CNIA Saâda vient en quatrième position avec une part de 13,2%. Force est de constater que par rapport à la même période de l'année précédente, les réalisations des quatre majors demeurent somme toute mitigées à cause de l'atonie qui caractérise l'économie nationale et, partant, le marché financier. Sur le registre organisationnel, le secteur se caractérise par une forte concentration en ce sens que quatre compagnies d'assurances parmi les quinze en activité s'accaparent environ 64% de parts de marché. Malgré son poids dans le développement du secteur financier, l'assurance au Maroc demeure un phénomène économique assez marginal dans la mesure où la couverture reste encore faible et le taux de pénétration ne dépasse guère les 3% du PIB. Le ralentissement de la croissance des compagnies est en partie dû à la morosité du marché qui s'est répercutée sur les placements financiers. D'ailleurs, à fin 2012, et suite à une réduction comme peau de chagrin des plus- values latentes de certaines compagnies d'assurances, les responsables avaient pris conscience de la nécessité de se concentrer davantage sur leur métier de base, à savoir l'assurance. Un fait qui ne manquerait certainement pas d'avoir un effet de levier sur la discipline des différents acteurs qui seraient acculés à adopter une tarification adéquate et adaptée à la réalité du marché. Aussi, la Direction des assurances et de la prévoyance sociale est-elle appelée à activer le processus de mise en œuvre du contrat-programme qui a pris du retard, et ce malgré le ton rassurant des responsables. En dehors de «la tous risques chantiers» et la «RC décennale» qui sont en passe d'être mises en œuvre, les autres couvertures traînent le pas. Un doublement du chiffre d'affaires à l'horizon 2015 relève aujourd'hui de l'utopie.