* Ladossement des compagnies dassurance aux banques a contribué au développement de la branche Vie. * Après lessor du programme Elan, quels relais de croissance en 2009 ? * La compagnie prévoit daffirmer son leadership dans tous les métiers, avec une extension à linternational, essentiellement sur le marché africain. * Un retour en force dans le marché des entreprises est très envisageable. Dans un contexte de rude concurrence, le secteur des assurances a connu un vaste mouvement de reconfiguration qui sest traduite essentiellement par des mouvements de concentration. La concurrence sannonce par ailleurs de plus en plus rude dautant plus que laccord de libre-échange avec les Américains stipule linstallation des compagnies dassurance en tant que succursales. Ce mouvement de rapprochement se veut, pour le secteur, un moyen de faire face aux aléas de la libéralisation et de bien jouer son rôle en matière de collecte dépargne. Le secteur sest, par ailleurs, caractérisé par une accélération du développement de lassurance Vie qui, désormais, recèle un gisement de potentiel très important. Cette tendance a contribué à augmenter les revenus des compagnies, spécialement celles adossées aux banques. Wafa Assurance superforme le marché Lexemple de la compagnie Wafa Assurance est très révélateur. Lessor de la bancassurance avait débuté avec ladossement de Wafa Assurance au groupe Attijariwafa bank. La compagnie avait exploité à fond leffet de synergie confirmant ainsi sa position sur la branche Vie. Les résultats affichés par la compagnie ont ainsi enregistré une forte hausse. Le chiffre daffaires est passé de 147 MDH en 1990 à 3,5 Mds DH en 2007, soit une progression moyenne de 19,2% contre une progression moyenne de 8,4% du secteur. Sur cette longue période, Wafa Assurance avait 2 à 3 fois superformé le marché. «Ce résultat est le fruit dun effort continu dinnovation ajouté au large réseau de distribution dont bénéficie la compagnie», annonce un responsable au sein de Wafa Assurance. Daprès un communiqué de Wafa Assurance : «le résultat net de la compagnie établit au 30 juin 2008 à 227 MDH contre 247 MDH à fin juin 2007, suite à une augmentation de 134 MDH de limpôt sur les sociétés, la compagnie ayant absorbé fin décembre 2007 la totalité des déficits reportables». Cette décélération de 8,1% pourrait être également due à un essoufflement de la bancassurance. Lors de la conférence de presse de présentation des résultats, les managers de la compagnie ont informé le marché que suite à la réussite du plan stratégique baptisé «Elan», la compagnie est en train de finaliser un programme plus ambitieux. Ses axes principaux sont la poursuite du développement de la branche auto à travers une augmentation du nombre dagents, celle de la Vie par une exploitation à fond de la synergie avec la banque et un retour en force dans le marché des entreprises. En guise de rappel, Wafa Assurance avait adopté en 2005 le plan Elan (2006-2008). Ce plan stratégique, conçu et mis en uvre par la direction de la compagnie dassurance, a été une grande réussite parce que la compagnie a pu réaliser en deux ans ce quelle espérait faire en trois. Le montant des primes émises est passé de 1,6 Md DH en 2005 à 3,5 Mds DH en 2007. Aussi, la part de marché est-elle passée de 12,7% en 2005 à 21,6% en 2007. Les résultats enregistrés par Wafa Assurance résultent essentiellement de leffet bancassurance, mais également de lextension du réseau traditionnel via une augmentation du nombre dagents et, enfin, de la forte volonté de la compagnie de devenir un acteur incontournable dans la catégorie des gros risques. Ce plan Elan a nécessité un investissement de plus de 100 MDH. Cest dans ce sillage que sinscrit le nouvel organigramme adopté par Wafa Assurance. Selon le management de la compagnie, cet organigramme a pour leitmotiv de lui permettre daffirmer son leadership dans tous les métiers avec une extension à linternational. La compagnie compte capitaliser sur la présence dAttijariwafa bank dans plusieurs pays africains. Autres atouts à exploiter avec force : le positionnement du Maroc au second rang dans le marché africain, doù la possibilité dexporter son savoir-faire vers un marché qui, au demeurant, est sous-équipé en assurances.