Statut de Ceuta et Melilla : Albares confiant sur les relations de Trump avec le Maroc    Après le président algérien, Kaïs Saïed boude le sommet arabe sur la Palestine    Ceuta : L'Espagne rejette la demande d'asile d'un Marocain arrivé à la nage en 2021    Violations des DH à Tindouf : Des témoins dénoncent à l'ONU l'impunité du polisario et de l'Algérie    Bank Al-Maghrib dément une fausse information utilisant son identité    Les dépôts bancaires en hausse de 7,6% à fin janvier, selon BAM    Bourse de Casablanca : clôture en territoire négatif    Maghreb Steel : Le volume des ventes flambe pour atteindre 547.000 tonnes en 2024    S2M : Hausse du chiffre d'affaires de 10,9% en 2024    Predator Oil & Gas commence le forage du puits MOU-5 dans le bassin de Guercif    Fête du sacrifice : la décision du roi Mohammed VI affecte le marché agroalimentaire espagnol    Pierre Boussel : «L'Algérie adopte un ton martial avec le Maroc mais elle reste consciente des limites d'un affrontement avec une puissance alliée à l'OTAN»    Agence Bayt Mal Al-Qods: distribution d'aides alimentaires en faveur d'établissements de protection sociale dans la Ville Sainte    En quête de sous-marins, le Maroc attise la rivalité entre les chantiers navals européens    Le chef de la Coordination des victimes du séisme d'Al-Haouz voit sa peine alourdie en appel    Le Maroc, deuxième pays d'origine des naturalisés dans les pays de l'UE    La suspension de l'aide US à l'Ukraine continue de faire débat à travers le monde    Sommet Arabe : Entretien entre les ministres des Affaires Etrangères du Maroc et de l'Egypte sur Gaza    Fès-Meknès : Plus d'un milliard de DH pour la création d'un pôle des sciences de santé    Marrakech court increases sentence for head of Al Haouz earthquake victims' group    Morocco FM holds talks with Egyptian counterpart on sidelines of Gaza-focused Arab Summit    Ceuta's President dismisses fears of a new Moroccan «Green March»    Tbib Expert Ep41. Ramadan : Cinq comportements à éviter pour prévenir les migraines    Affaire Jerando : nouvelles auditions et déclaration attendue du parquet    Mohamed Benaïssa, l'adieu à «un bâtisseur de ponts» : l'hommage de Youssef Amrani    Ramadan : La chaîne 2M enregistre 36% des parts d'audience en prime time    Gabon. Brice Oligui Nguema candidat à la présidence    La Sierra Léone annonce sa première Fashion Week    Peine de mort en Iran. Un mercredi noir    LdC/8es : Real Madrid-Atlético Madrid, le derby alléchant à l'affiche ce mardi    MAS : Le coach allemand Stepić signe son contrat et définit son staff technique    Real Madrid : Brahim Diaz élu joueur du mois de février    Le Projet « Culture Mali 2025 » lancé    Fès : Le festival des musiques sacrées sous le signe des « Renaissances »    Les températures attendues ce mardi 4 mars 2025    Après l'annulation de l'Aïd, les éleveurs face aux mesures d'accompagnement    Les couleurs du ciel du mardi 4 mars    Figuig : Les habitants et la Coalition s'opposent à la "privatisation" de la gestion de l'eau    Parution : Abdeljalil Lahjomri repeint le passé pour mieux écrire l'avenir    Prix du Livre Sheikh Zayed : Trois œuvres marocaines en finale    Exclusif / Tennis / Pour le prochain Grand Prix Hassan II : L'Italien Lorenzo Musetti en chef de file !    Ramadan : Retour du débat de la «Pause Naturelle» dans le football pro    Dossier : Comment concilier Ramadan et sport ?    Botola DII.J19: Le KACM décolle, le RCAZ sombre !    Entre le Maroc et la Belgique, Chemsdine Talbi a fait son choix    Edito. En toute humilité…    Culture : Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Oscars : "Anora" meilleur film, et Adrien Brody meilleur acteur pour la deuxième fois    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Stabilité des prix : Les garde-fous de Bank Al-Maghrib
Publié dans Finances news le 11 - 04 - 2013

Depuis plus d'une décennie, Bank Al-Maghrib a pu contenir l'inflation au Maroc. Une stratégie saluée par certains, mais qui présente des limites pour d'autres.
La loi 76-03 portant statut de Bank Al-Maghrib confère, entre autres, à la Banque centrale les missions suivantes : émettre des billets de banque, veiller au bon fonctionnement du marché monétaire, contrôler le cadre du régime de change, superviser le système bancaire et, enfin, assurer la stabilité des prix. En d'autres termes, la lutte contre l'inflation, consacrée comme mission fondamentale par la loi susmentionnée, est le cheval de bataille de BAM, et depuis plus d'une décennie. En effet, depuis l'année 1998, BAM a réussi à confiner le taux d'inflation entre 0,7 et 3% au Maroc, à l'exception de l'année 2008 où ce taux culminait à 3,9%. Ce qui se justifiait par l'augmentation des prix des denrées alimentaires au niveau mondial, provocant ainsi la crise alimentaire et les émeutes de la faim qui ont suivi notamment en Egypte.
Les récentes déclarations du gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, lors de la conférence du 26 mars 2013 tenue à Rabat, attestent d'une tendance positive quant à l'évolution du taux d'inflation au Maroc. D'après lui, le taux d'inflation en 2013 gravitera autour de 2,2%, et les prévisions de 2014 sont tout aussi rassurantes. Et pour cause, le taux d'inflation au deuxième semestre de 2014 sera tout au plus 1,6%. Si l'on se refère au carré magique de l'éminent économiste britannique Nicolas Kaldor, situant à 2% un taux d'inflation idéal, il est sans conteste que BAM a atteint amplement ses objectifs en matière de stabilisation des prix.
La subvention, facteur structurant de la stabilisation des prix
Si, globalement, le taux d'inflation reste autour de 2% au Maroc et est donc maîtrisé par l'entremise de BAM, il convient aussi de signaler que les politiques de subvention de l'Etat pour certains produits de première nécessité permettent d'alléger substantiellement les tensions inflationnistes dans le pays. A titre indicatif, le taux d'inflation sous-jacent est maintenu en dessous de 1% au Maroc. Son calcul exclut les prix soumis à l'intervention de l'Etat (électricité, gaz, tabac, etc.) et les produits à prix volatils (produits pétroliers, produits frais, produits laitiers, viandes, ...) qui subissent des mouvements très variables dus à des facteurs climatiques ou à des tensions sur les marchés mondiaux. A la lumière de ce qui précède, il n'y a pas l'ombre d'un doute concernant l'efficacité de la politique monétaire adoptée par BAM en matière de lutte contre l'inflation. Les raisons d'assurer la stabilité des prix au Maroc sont pertinentes à plusieurs égards sous le prisme macroéconomique. A reppeler que l'inflation restreint l'épargne disponible pour financer l'économie. Elle renchérit aussi le coût de production des entreprises nationales qui, par contrecoup, perdent de la compétitivité par rapport aux entreprises étrangères. A contrario, certains macro-économistes au Maroc, et non des moindres, reprochent à la Banque centrale son ankylosement et le fait qu'elle érige en une priorité absolue la lutte contre l'inflation. Pourfendeurs de l'approche monétariste de l'inflation, ces experts préfèrent que BAM mène une politique monétaire plus dynamique, à même de combler le manque de liquidité notable dont l'économie nationale souffre.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les dépenses de compensation (représentant 15% des dépenses publiques) tant décriées, et parfois sujettes à une avalanche de diatribes, concourent pourtant à la stabilisation des prix. Notons au passage que le gouvernement devra opérer un arbitrage délicat, il faut bien le reconnaître, entre le maintien ou la suppression de la Caisse de compensation, vu les brèches de plus en plus béantes qu'elle cause aux finances publiques et qu'il faudrait bien colmater afin de retrouver les chemins de l'équilibre budgétaire.
Une politique différemment ressentie par les couches populaires
Les prix sont relativement stables au Maroc, mais ce n'est pas ce que pense la moitié des Marocains, selon différentes enquêtes. Les personnes à faible revenu estiment que l'inflation est plus forte que celle mesurée. Le sentiment inflationniste est nourri par le fait que les prix ont tendance à augmenter pour les produits que les Marocains achètent quotidiennement (le tabac, les carburants, l'huile, etc.), alors qu'ils baissent pour des produits plus chers, mais achetés moins fréquemment (automobiles, appareils ménagers, matériel informatique, etc.). Plus généralement, on voit apparaître une disparité dans les évolutions de prix des produits locaux, dont les prix baissent peu ou augmentent, et celles des produits mondialisés, dont les prix baissent. Les prix des différents produits divergent et tous les Marocains ne subissent pas la même inflation. L'indice (IPC) mis en place par le Haut Commissariat au Plan reflète les dépenses d'un ménage moyen. Pourtant, les dépenses de tous les ménages ne sont pas identiques. Et ce sont bien les ménages les plus modestes, les plus nombreux, qui consacrent une part plus importante aux achats de biens quotidiens. Ils font ainsi face aux augmentations de prix les plus marquées. Toutes ces raisons nourrissent alors le sentiment d'une hausse de prix et d'une baisse du pouvoir d'achat au niveau national, que les chiffres traduisent mal parfois.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.