L'américain Bicon a organisé le premier symposium du genre au Maroc. Les praticiens sont venus nombreux voir les possibilités qu'offrent les implants courts permettant d'éviter au patient des greffes osseuses lourdes, et maximisant les possibilités de placement tout en évitant les structures anatomiques nobles, entre autres innovations présentées. Le Dr. Mohamed Tajmouati, chirurgien dentiste spécialisé en parodontologie et implantologie, post graduat de l'Université de New York et conseiller scientifique de Bicon, explique pourquoi les implants dentaires demeurent chers au Maroc. Finances News Hebdo : Quel bilan faites-vous du premier symposium de Bicon au Maroc, organisé récemment à Marrakech ? Mohamed Tajmouati : Le premier symposium international d'implantologie au Maroc s'est avéré un besoin comblé pour tous les implantologues du Maroc. Il a enregistré un taux de présence record, la satisfaction du staff organisateur, des conférenciers et des chirurgiens participant y est. Nous en sommes très fiers et remercions l'ensemble de la communauté pour son intérêt. F. N. H. : Quelles sont les avancées scientifiques en la matière présentées à Marrakech, notamment en ce qui concerne le Trinia ? M. T. : Le Congrès a été une plateforme scientifique dans l'ère du temps. On a pu évoquer les sujets les plus novateurs allant vers la simplification de l'implantologie et de ses idéaux ancrés. L'acte implantaire avec Bicon en utilisant des implants courts est avant tout éthique et moral, permettant d'éviter au patient des greffes osseuses lourdes, et maximisant les possibilités de placement, tout en évitant les structures anatomiques nobles. Il réduit également le stress du médecin et le traumatisme du patient avec des techniques chirurgicales moins invasives et surtout reproductibles. Concernant le Trinia, il est incontestable qu'il représente le futur des restaurations prothétiques en implantologie et il a ses indications esthétiques et médicales. Du fait qu'il soit un matériau en composite armé en fibre de verres sans métal avec une dureté importante tout en préservant sa résilience, le Trinia assure la pérennité de la prothèse sur implant. Des conditions favorables à l'amortissement des chocs relatifs à la mastication, qui permettent de mimer la nature. F. N. H. : En novembre 2011 également, Bicon organisait des cours de chirurgie avancée en implantologie. Comment cela contribue-t-il au développement de l'implantologie au Maroc ? M. T. : L'implantologie au Maroc est en plein essor et est accompagnée par des professionnels qui jouent un rôle important dans sa démocratisation. Dans ce cadre, nous organisons en permanence des formations pour aider ce processus et apporter aux praticiens satisfaction et réponse à ses cas avec un objectif de moyens grâce aux techniques spécifiques et de résultat à travers les différentes possibilités prothétiques. Par exemple, au patient qui a un os très réduit, on préconise des implants courts Bicon, en conjonction à une greffe osseuse pour placer le même jour son implant, contrairement à la voie classique d'élévation du sinus par voie latérale où il va falloir attendre neuf mois pour placer l'implant et quatre autres pour la prothèse. C'est une question d'éducation pratique! F. N. H. : Malgré les progrès, les soins restent excessivement chers au Maroc. Comment expliquez-vous cela ? M. T. : Malheureusement, les soins dentaires au Maroc demeurent chers car le praticien se doit d'être compétent. Pour ce faire, mis à part son recours à la science, il se doit d'être équipé d'un arsenal de matériel et de technologie pour accompagner le développement du secteur qui reste peu abordable. Ajoutez à cela les formations, l'impact se ressent alors sur le prix du soin pour le citoyen. L'accessibilité au soin dentaire est un droit pour tous, sauf que, malheureusement, la prise en charge sociale peine à être complètement assurée.