[G1]Pour le premier trimestre de l'année 2012, les prix des actifs immobiliers ont enregistré une hausse de 0,6%. La note publiée par BAM et l'ANCFCC indique une progression annuelle de 1,1%, reflétant l'appréciation des prix de l'ensemble des catégories. Les ventes de biens immobiliers ont baissé de 1%, en glissement trimestriel et augmenté de 18,4%, en glissement annuel. Après un 4ème trimestre 2011 marqué par une quasi-stagnation, le prix des actifs immobiliers a connu une reprise timide de 0,6% en glissement trimestriel. C'est ce que révèle une note sur les tendances du marché immobilier au cours du 1er trimestre 2012 publié par Bank Al-Maghrib et l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC). Cette note montre que les ventes de biens immobiliers immatriculés au niveau de l'ANCFCC ont baissé de 1% en glissement trimestriel, alors qu'ils ont augmenté de 18,4% en glissement annuel pour enregistrer 27.670 transactions, selon les données arrêtées 35 jours après la fin du 1er trimestre. La légère hausse trimestrielle est donc due principalement à l'accroissement de 1,7% des prix des biens fonciers. L'évolution n'est pas générale sur tout le territoire, mais plutôt répartie entre des régions, ayant connu des hausses en glissement annuel, telles que Chaouia-Ouradigha(+4,2%), Fès-Boulmane (3,5%), Gharb-Chrarda-Beni Hssen (3,6%) et Marrakech-Tensift-El Haouz (3,2%), celles ayant connu des diminutions des prix, notamment Doukkala-Abda (-6,4%), Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (-2,3%) et Souss- Massa-Draâ (-2,3%), ainsi que celles ayant connu une variation peu significative. Cette évolution est également répartie par catégorie de biens résidentiels, commercial et foncier. Concernant l'évolution des prix des biens résidentiels, elle a stagné au cours du 1er trimestre de l'année en cours, recouvrant une hausse de 3,2% des maisons et une baisse des appartements et des villas de respectivement 0,7% et 2,1%. A propos du volume des transactions des biens résidentiels au titre du premier trimestre 2012, il a reculé de 3,8% pour atteindre 18.022 transactions. Une baisse due principalement à la diminution des transactions sur les appartements et les villas. Les prix des appartements ont progressé de 1,9% en glissement annuel contre 4,4% auparavant, avec un volume des ventes qui s'élève à 16.324 unités, enregistrant ainsi une baisse de 4,1%, en glissement trimestriel et une hausse de 16,8%, en glissement annuel. Les villas ont vu le nombre des transactions diminuer de 5,8% d'un trimestre à l'autre, et de 1,1% en glissement annuel. Quant aux maisons, elles affichent une hausse de 1,4%, en glissement trimestriel et de 4,4%, en glissement annuel. Le tableau (1) ci-dessous montre que sur la période T1-11/T1-12, soit en glissement annuel, toutes les catégories sont au vert à l'exception des maisons et des villas qui affichent des résultats négatifs, avec respectivement une baisse de 2% et 5,2%. Toujours d'après la note sur les tendances du marché immobilier, contrairement aux biens résidentiels, le volume de transactions des autres biens, à savoir commerciaux et fonciers, a connu une hausse, avec respectivement une variation de +17,8% et de +1,4%. En glissement annuel, à l'exception des villas et des bureaux, toutes les catégories de biens immobiliers ont connu une augmentation. «Concernant la structure des ventes, les biens résidentiels continuent de constituer 65% de l'ensemble des ventes, avec la prédominance des appartements. Quant aux terrains urbains, ils occupent environ 27% du marché national, alors que la part de transactions relatives aux biens commerciaux se situe autour de 7,7%», indique la note. Cette dernière présente également l'évolution des prix actifs immobiliers par villes, d'où il ressort une forte tendance à l'accroissement des prix en glissement annuel. En effet, à l'exception des villes de Rabat, Marrakech et Agadir qui affichent une baisse de respectivement 4,4%, 2,9% et 1,4%, toutes les autres villes ont connu une progression, notamment Meknès avec 0,8%, Kénitra avec 3,7% et Fès avec 5,5%. C'est cette dernière qui a enregistré la plus haute variation en terme de glissement annuel, tirée par les terrains urbains qui ont atteint une hausse de 7,4%. Cependant, une régression du nombre de transactions au cours du premier trimestre 2012 a été enregistrée en glissement trimestriel.