Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, et le président de Masen, Mustapha Bakkoury, ont procédé, ce 7 novembre 2018, à la signature d'une lettre d'intention entérinant leur nouvelle coopération dans le cadre du programme «Desert to Power», à l'occasion de l'Africa Investment Forum de Johannesburg, en Afrique du Sud. L'objectif de ce partenariat est d'appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par «Desert to Power», dans le développement des technologies d'énergies renouvelables les plus adaptées à leurs conditions naturelles et à leurs besoins énergétiques spécifiques. Il s'agit de conjuguer l'expertise de Masen dans le développement de projets d'énergies renouvelables et l'expérience opérationnelle de la Banque africaine de développement dans ce secteur, notamment en matière de partage de savoir-faire, de renforcement de capacités et d'expérience, d'assistance technique, de développement de projets dans les énergies renouvelables et de mobilisation des ressources nécessaires. «Le Maroc est un exemple dans les énergies renouvelables» a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement au moment de ratifier l'accord. «Quand j'ai visité le complexe de Noor Ouarzazate dans lequel la Banque a beaucoup investi, ce qui m'a fasciné est qu'il a été fait avec les capacités marocaines. Il est la preuve que l'Afrique peut accomplir de grandes choses, d'envergure internationale». Et d'ajouter : «Nous avons donc demandé au Maroc de nous accompagner dans l'initiative Desert to Power que nous sommes en train de développer au Sahel. Il s'agit d'un partenariat stratégique, qui conjugue leadership et expertise technique. Ensemble, nous allons accélérer les efforts pour électrifier l'Afrique». Pour Mustapha Bakkoury, le président de Masen, partager l'expérience qu'a développée Masen et enclencher une dynamique de développement compétitif des énergies renouvelables à l'échelle du continent africain, c'est avoir pour objectif de faire des énergies renouvelables un véritable levier de croissance inclusive. Ce partenariat avec la Banque africaine de développement est un atout certain pour concrétiser cette ambition». Etaient présents à la cérémonie de signature le ministre marocain de l'Economie et des finances, Mohamed Benchaaboun, ainsi que le Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar. À leurs côtés, figuraient également l'administrateur de la Banque pour le Maroc, Abdelmajid Mellouki, le directeur général pour l'Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, et la directrice pays de l'institution au Maroc, Leïla Mokaddem. «Notre expertise doit pouvoir rayonner sur l'ensemble du continent», a déclaré Mohamed Benchaaboun, qui a souligné combien ce «partenariat entre Masen et la Banque traduit la coopération Sud-Sud». Un partenariat crucial, que Salaheddine Mezouar a tenu à saluer à son tour : «Aujourd'hui, la Banque africaine de développement est en train de donner l'exemple. Et, en tant qu'Africains, on ne peut qu'en être fiers». Rappelons que la BAD a été le premier contributeur financier de la centrale Noor Ouarzazate I (160 MW) du complexe solaire Noor Ouarzazate, contribuant à près de 30% du coût total d'investissement. L'institution participe également au financement des centrales Noor Ouarzazate II (200 MW) et Noor Ouarzazate III (150 MW).