1,3 million de dirhams accordés au PJD pour l'organisation de son congrès national    Conseil de sécurité : Omar Hilale présente la stratégie royale de lutte contre le terrorisme en Afrique    Infrastructures ferroviaires : Des investissements de l'ordre de 96 MMDH attendus à l'horizon 2030    L'inflation au Maroc s'établit à 0,9% en 2024    Bancassurance: AtlantaSanad Assurance et Crédit du Maroc scellent un accord    Inwi signe un partenariat avec Cinémas Pathé Maroc (VIDEO)    Agadir: le DG de SMART Tourisme met en lumière les défis et perspectives des TPME touristiques    La révélation de l'influence algérienne au sein de la Grande Mosquée de Paris suscite la controverse en France    Libération de l'otage espagnol : les zones d'ombre persistantes d'une obscure opération algérienne    Un entretien Rubio-Bourita programmé ce vendredi 24 janvier    CAF : Le Maroc a toujours prouvé sa capacité à organiser des compétitions mondiales    Foot: Le Maroc a toujours prouvé sa capacité à organiser des compétitions d'envergure mondiale (CAF)    Benslimane : lancement des travaux de réhabilitation du marché hebdomadaire Had Oulad Ziane    Fonctionnaires non régularisés : les augmentations actées selon le ministre de l'éducation nationale    À Marrakech, 9,8 tonnes de résine de cannabis saisies, démantèlement d'un réseau de trafic international de stupéfiants    Les prévisions du mercredi 21 janvier    Scandale en France : un député alerte la justice sur des soupçons d'extorsion liés à la certification halal, l'Algérie ouvertement accusée    Marocanité du Sahara : Le rétropédalage d'un haut responsable palestinien    Education : La voile bientôt intégrée dans les écoles    Le Président Joseph Aoun exige le retrait de Tsahal du sud du Liban    Conseil de gouvernement : L'organisation judiciaire au menu de la prochaine réunion    Le ministère de l'Education acte la seconde tranche d'augmentation pour les enseignants    Rallye Dakar 2025. Ford Performance sur le podium    EU excludes Sahara in Morocco aviation agreement    United States : Morocco welcomes Trump's inauguration    Inauguration à Agadir d'une annexe de l'Institut national des beaux-arts    Publication de dix enregistrements de marques déposées auprès de l'OMPIC    Le projet de loi vise à immuniser contre toute tentative d'usurpation    Les défis de la structuration du secteur artistique et l'accès aux droits économiques et sociaux fondamentaux    Kalam, le magazine des cultures du Maroc pour les enfants marocains du monde [Interview]    « Reflet » : Le tout premier spectacle de Meryem Benoua au Maroc, une comédie inédite signée Tendansia, à découvrir en février    Importations de carburants : Hausse des recettes fiscales au T3-2024    Hammouchi reçoit l'Inspecteur général par intérim de la police du Pakistan    Les Verts annoncent la date de la démission du bureau directeur !    Fès: Berrada s'informe des efforts déployés pour renforcer l'offre scolaire et réduire la surcharge des classes    Info en images. Mobilisation globale contre la vague de froid    Difaâ d'El Jadida. Zakaria Aboub démissionne !    Ligue des Champions : Voici le programme de ce mardi    Quart de finale. CCAF/ Constantine-RSB, possible remake de l'affaire 'RSB-USMA' !    Donald Trump. A peine investi, il sort de l'OMS et de l'accord de Paris    Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète l'Espagne pour l'avenir de l'accord sur Gibraltar    Le projet de loi relatif au code des juridictions financières approuvé    Bensaid annonce la généralisation des services "Pass Jeunes" à l'échelle nationale (Vidéo)    ONU: Le Maroc appelle au respect du cessez-le-feu à Gaza, espère le lancement d'un vrai processus de paix au Moyen-Orient    Pourquoi Biden n'est-il pas revenu sur la reconnaissance par Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ?    Marco Rubio, bête noire de l'Algérie, confirmé par le Sénat américain au poste de Secrétaire d'Etat    Le premier vol Royal Air Maroc s'est envolé lundi pour Pékin    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Beaucoup de projets de fusion ne voient jamais le jour» (entretien)
Publié dans Finances news le 20 - 02 - 2018

Mehdi Baghdadi, expert-comptable et commissaire aux comptes du Cabinet Firec & associés

- En dépit d'une forte volonté de fusion, beaucoup de projets de rapprochement tombent à l'eau.
- Mehdi Baghdadi, expert-comptable et commissaire aux comptes du Cabinet Firec & associés, analyse les subtilités de l'activité des fusions-acquisitions au Maroc.


Finances News Hebdo : Comment se comporte l'activité des fusions-acquisitions au Maroc ainsi que celle de votre cabinet en la matière ?

Mehdi Baghdadi : Le marché des fusions acquisitions (M&A) au Maroc est en constante amélioration depuis quelques années, quand bien même le nombre de transactions demeure toujours faible. Deux transactions sortent du lot et justifient ainsi la bonne performance du Maroc, ces deux dernières années, à savoir celle du rachat d'Allianz de la filiale marocaine Zurich Assurances pour 244 millions d'euros, et celle du rachat de Holcim Maroc par Lafarge Ciments.
Par ailleurs, d'autres opérations ont aussi eu lieu ces dernières années, notamment le rachat de la sucrerie raffinerie de l'Oriental, Sucrafor, par l'opérateur sucrier national, Cosumar, ainsi que la fusion de Vecteur LV (VLV), filiale du Groupe Label' Vie et Petra, pionnier de l'immobilier commercial au Maroc, avec comme objectif la création d'une foncière de taille importante, diversifiée et assurant un rendement stable.
SGS (géant suisse de l'inspection et de la certification) a aussi racheté la société marocaine Laagrima, dans le but de compléter son offre de services pour le marché agroalimentaire marocain et de développer son réseau existant. ENGIE a fait de même pour les activités de SPIE Maroc et poursuit ainsi son développement dans les services en Afrique.
L'augmentation des transactions au Maroc s'explique notamment par plusieurs facteurs. Il y a lieu de citer l'arrivée des fonds d'investissement qui démontrent un appétit d'acquisition. A cela s'ajoute l'ouverture constante de notre économie vers des marchés internationaux, sachant que le Maroc est devenu un hub économique entre l'Afrique et l'Europe.
Enfin, les politiques et les stratégies économiques mises en place par le Royaume (création d'infrastructures de transport, zones industrielles et logistiques, programmes sectoriels, le tout soutenu par des avantages fiscaux) constituent également des facteurs explicatifs.
La principale caractéristique des acquisitions réalisées au Maroc est qu'elles s'inscrivent dans une véritable stratégie de long terme, dont le but premier est de pénétrer le marché africain.
Il faut aussi relever que dans l'optique d'encourager les transactions, la Loi de Finances 2018 a instauré une disposition fiscale favorable consistant à exonérer les droits d'enregistrement (4%) pour les cessions d'actions ou de parts sociales dans les groupements d'intérêt économique (GIE) et les sociétés autres que les sociétés immobilières transparentes (SCI hors champ de l'IS) et les sociétés à prépondérance immobilière.
L'activité de fusion-acquisition prend une part de plus en plus importante dans notre pôle Conseil au sein du Cabinet Firec & associés. Le cabinet accompagne ses clients (fonds d'investissement, multinationales ou de grands groupes marocains dans une volonté de se structurer) aussi bien en amont qu'en aval de leur opération de fusion/acquisition et/ou de restructuration.


F.N.H. : Au Maroc, quels sont généralement les motifs qui sous-tendent les opérations de fusions-acquisitions ?

M. B. : Les objectifs recherchés sont la création d'une structure ayant la taille nécessaire pour devenir un acteur compétitif face à une concurrence rude. A cela, il faut ajouter la consolidation des acquis et du savoir-faire accumulé sur plus de deux décades. L'optimisation des performances économiques et le renforcement des potentialités financières ainsi que la mise à profit de la réelle synergie dans les structures, les moyens humains, matériels et financiers constituent également des motifs.
Enfin, l'autre but est le développement de la complémentarité des sociétés dans la gestion des différents métiers dans lesquels elles évoluent.


F.N.H. : Quel est votre retour d'expérience en la matière ?

M. B. : Le processus de fusion-acquisition est lourd administrativement et peut s'avérer long. Compte tenu de notre expérience, un bon nombre de projets de fusion ne voient jamais le jour, au Maroc, malgré une forte volonté d'union ou de partenariat.
Les principales raisons pour lesquelles ces fusions n'aboutissent pas sont à chercher dans les objectifs et les stratégies qui ne sont finalement pas partagés par les sociétés.
Les valorisations parfois irréalistes ainsi que le contrôle fiscal pratiquement inéluctable pour les sociétés absorbées constituent des éléments de blocage. Cela dit, quand les fusions aboutissent, d'autres difficultés en aval sont rencontrées : elles sont inhérentes à la période de turbulence organisationnelle, à la culture des deux sociétés, à la gestion des ressources humaines et à la gestion des passifs.


F.N.H. : Enfin, quels sont les secteurs les plus concernés par ces opérations au Maroc ou dans la région MENA et pourquoi selon vous ?

M. B. : Les secteurs les plus concernés au Maroc par les opérations de fusions/scissions sont les banques et les assurances qui enregistrent les plus grosses transactions.
Le Groupe Saham Assurances a été l'un des acteurs majeurs des fusions et acquisitions depuis deux décennies, leader aujourd'hui en Afrique et au Moyen-Orient.
Concernant l'agriculture, de nombreuses scissions ont été constatées après la mise en place, depuis quelques années, d'une fiscalisation encadrée dans le secteur. Pour l'industrie agroalimentaire, des opérations de scissions ont vu le jour en vue de détacher des activités (exemple : activité de distribution et activité de production). L'on relève également des opérations de fusions pour compléter la gestion des différents métiers liés à l'agroalimentaire. Tout autant, l'industrie est également concernée pour des raisons essentiellement de synergies. ■

A lire aussi : Fusions-acquisitions : une activité qui demeure l'apanage des grands groupes


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.