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Accords de libre-échange
Publié dans Finances news le 30 - 06 - 2004

Les accords de libre-échange signés récemment par le Maroc avec les États-Unis et la Turquie sont toujours de l’actualité économique nationale. Des espoirs existent certes, mais les inquiétudes et les suspicions sont toujours présentes.
Assurément, la signature des accords de libre-échange avec des pays économiquement plus forts laisse prédire que l’enjeu est de taille pour une économie comme la nôtre. A cet égard, la Chambre de Commerce Britannique au Maroc a organisé une conférence, dont l’invité d’honneur était Taïb Fassi-Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération. Étaient également présents, Abdelhakim Marrakchi, Administrateur délégué de Maghreb Industries, et Mohamed Yahia Zniber, vice-président de la Fédération des PME-PMI.
Ce que pensent
les opérateurs...
Abdelhakim Marrakchi, dirigeant d’une entreprise du secteur industriel, créée au lendemain de l’indépendance, estime que la multiplication des monopoles grèvent la compétitivité des entreprises. Il s’empresse aussi d’ajouter:
« nous souffrons d’un déficit de compétitivité sur le marché local.» A cela s’ajoutent, bien entendu, des droits de douane élevés sur les intrants, des conditions tarifaires excessives, une fiscalité lourde, une énergie chère et d’autres coûts qui pèsent sur la compétitivité du produit marocain par rapport à ceux étrangers.
Le vice-président de la Fédération des PME-PMI, Yahia Zniber, lui aussi, n’y va pas par quatre chemins et annonce que les accords de libre-échange signés récemment par le Maroc posent plusieurs problèmes au tissu économique. Il estime qu’aucune PME n’est prête ou capable d’affronter la concurrence étrangère et ce pour plusieurs raisons
( taille réduite, manque de visibilité, faible capacité d’offre...).
Le vice-président de la Fédération des PME-PMI pose également la contrainte de financement. A cet égard, il explique qu’il n’ y a pas uniquement la réticence des banques à octroyer des crédits. Il énumère ainsi le paiement au noir et sans factures, les importations illégales, la sous-facturation...
Yahia Zniber va même jusqu’à annoncer qu’il fallait attendre l’achèvement de l’opération de mise à niveau pour signer de tels accords. Il émet à ce titre quelques propositions, telles qu’une fiscalité plus adaptée et une réduction plus drastique de la TVA en vue d’élargir l’assiette de la consommation, l’obligation des gens à payer par le biais des pénalités...
Toutes ces déclarations inquiètent à plus d’un titre parce que si notre tissu économique national n’est pas prêt à affronter la concurrence étrangère, cela signifie qu’il est voué à la disparition.
Ces appréhensions et lamentations n’ont pas laissé indifférent Taïb Fassi-Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, qui a commencé son discours en rappelant la stratégie économique nationale.
Cette dernière s’est déclinée en deux phases : la première (1984-1994) s’est caractérisée par le programme d’ajustement structurel et la seconde (1994-2004) est considérée comme étant une véritable phase de libéralisation économique, d’accélération du processus démocratique, d’adhésion à l’OMC et de libéralisation du commerce extérieur.
Ces accords de libre-échange ne sont pas un effet de mode, mais le fruit d’une stratégie nationale visant l’intégration du Maroc dans le commerce mondial. Vus sous cet angle, ces accords de libre-échange ne sont pas un phénomène de mode ou un objet de pression suite à des entretiens à caractère diplomatique. Il s’agit bel et bien d’une démarche volontaire, mesurée à base de consensus et de modalités concrètes.
La vraie question qui se pose alors est : quand et avec qui signer les accords de libre-échange ?
La Déclaration d’Agadir, signée récemment, est un signal pour que le Sud s’organise par lui-même et pour lui-même.
Mais cela n’empêche que la diversification des accords demeure impérative dans un tel contexte.
A cela, le ministre des Affaires étrangères répond que cet effort de diversification est fait de manière à ne pas heurter les accords de négociation avec l’Union Européenne. De même, ces accords ont été conclus sur la base des anticipations. A ce titre, il fait allusion à la Turquie qui peut probablement devenir membre, demain, de l’UE.
Une chose est cependant sûre selon le ministre :
« dans chacun de ces accords, il y a une prise de considération des risques pris par le pays et une nécessité de protéger les secteurs les plus sensibles». L’objectif étant d’éviter que cette ouverture ne conduise à une déstabilisation de la production nationale. L’ensemble de ces accords vise le développement de l’investissement au Maroc et, partant, la création d’emplois.
Concernant la problématique de la mise à niveau, le ministre a répondu qu’en aucune manière nous ne pouvions attendre que tout notre tissu économique se mette à niveau. En fait, la mise à niveau ne se décrète pas, mais elle s’acquiert au fur et à mesure en fonction des anticipations et des prévisions.
En effet, le retard qu’enregistrent actuellement les entreprises dans le processus de mise à niveau est une donnée qui leur incombe. Notre culture entrepreneuriale résiste au changement et à la modernisation. Mais cela n’empêche que le Maroc, après la signature de ces deux accords, est interpellé à prendre plus de recul, à prendre les décisions nécessaires pour mettre à profit les accords de libre-échange. C’est de cette manière que le Maroc gagnera un avantage concurrentiel, lui permettant de drainer davantage d’investissements et d’être une plate-forme d’exportation aussi bien sur le marché américain que sur l’ensemble des marchés régionaux au niveau desquels il bénéficie d’une préférence tarifaire.


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