Petit à petit, opérant une révolution en douceur, la femme recouvre ses droits. En ce début du 21ème siècle, il est évident que nul progrès n'est possible sans elle. Preuve en est l'ascension fulgurante de la douce moitié de l'homme dans les domaines économique, social et médical. Mais certains domaines demeurent, inexplicablement, la chasse gardée de l'homme, notamment la politique. Et pourtant, ce n'est pas faute de compétences. Au Maroc, le rôle de la femme dans le domaine politique était déjà palpable à la veille de l'Indépendance. Cette même femme n'a pas hésité à faire de la résistance, ni à signer le Manifeste de l'Indépendance. Pour passer derrière les fourneaux une fois le pays libéré. Vint ensuite l'époque des quotas de femmes avec 30 sièges au Parlement. Puis, les partis politiques ont fait de la participation des femmes leur cheval de bataille «électorale». Après, plus rien ! Mais la femme a persévéré et a trouvé de nouveaux espaces pour s'épanouir et apporter un plus à sa cité, convaincue en cela que notre pays en pleine mutation a besoin de ses forces vives. L'une des aires d'expression des femmes est justement le Women's Tribune. Son avantage est que c'est un espace qui réunit les femmes du Maghreb, d'Afrique, du Monde arabe et de la Méditerranée. Autant dire une richesse ! Le Women's Tribune, conscient du rôle de la femme au sein de la collectivité, consacre précisément sa troisième édition à ce rôle. L'événement, qui se déroule du 6 au 8 mai 2011, revêt un aspect symbolique à la veille de l'année 2012, date cruciale qui connaîtra des élections au Maroc, en France et également aux Etats-Unis d'Amérique. Et ô combien les femmes doivent prendre conscience de tout leur poids et du rôle qu'elles peuvent jouer dans l'enrichissement de l'Histoire de leurs pays respectifs !