* Une évolution contrastée des principaux indicateurs monétaires et financiers en 2005. * Les différentes introductions ont stimulé la dynamique du marché, permettant aux indicateurs de clôturer lannée en bonne position. Une étude datée de juin 2006 de la DPEG a fait état des évènements marquants ayant caractérisé le marché des capitaux au cours de lannée 2005. A noter que le contexte a été marqué par un excédent de la liquidité sur le marché monétaire. Une série de ponctions massives occasionnées par des facteurs dinfluence conjoncturels et le réaménagement des instruments de régulation monétaire de BAM sont les principaux facteurs qui ont contribué à cette atténuation. Les tensions prévalant sur le marché monétaire et les prévisions dune stabilité des taux longs ont incité les investisseurs à sorienter plus sur le long terme. Lannée 2005 a été aussi marquée par le recours massif du Trésor au marché des adjudications à cause de son besoin élevé de financement qui a progressé de 53,1% pour atteindre 29,8 milliards de DH à cause notamment de la prise en charge partielle de la hausse des prix du pétrole, de la hausse des salaires suite au dialogue social, des charges globales du départ volontaire en retraite et lapurement des arriérés de la Caisse Marocaine de Retraite. Daprès létude, la sensible amélioration des taux monétaires sest traduite par la baisse des émissions sur le marché de la dette privée qui ont fait preuve de vigueur en 2004. Ce nest quà partir de la mi-septembre, avec le retour de la surliquidité et la baisse des taux dintérêt que, le marché de la dette privée a connu un regain dintérêt de la part des investisseurs. Pour ce qui est du marché boursier, la hausse connue en 2004 se poursuit. Lintroduction en Bourse de Sothema, Dari Couspate et Lydec a stimulé la dynamique du marché permettant ainsi aux indicateurs de performance de clôturer lannée en bonne position. Le rythme dévolution de lagrégat de monnaie M3 a presque doublé passant de 7,8% à fin 2004 à 13,8%. Lévolution de cet agrégat recouvre un élargissement de lagrégat M1 passant de 9,8% à 14,5% attribuable à une augmentation de la circulation fiduciaire de 12% au lieu de 6,4% et de la monnaie scripturale de 15,5% au lieu de 11,2%. Les comptes dépargne et les placements à terme se sont pour leur part renforcés de 11,6% et 12,9% respectivement contre 10,6% et 0,4% respectivement en 2004. Au niveau des contreparties monétaires, les concours à léconomie qui contribuent à hauteur de 53% dans lévolution de M3, ont augmenté de 11,2% contre 6,8% au cours de lannée précédente. Laugmentation est tirée essentiellement par les crédits dinvestissement (18,7%), de consommation (6,8%) et de trésorerie ( 15,7%). Lencours des créances en souffrance des banques est passé de 19,1% à 16,5%. Les avoirs extérieurs ont contribué à hauteur de 37% dans lévolution de la masse monétaire. Cette hausse est attribuable à la croissance soutenue des recettes au titre des voyages ( 18%), de celle des transferts des MRE (8,2%) et de celle des recettes dinvestissement (70,8%). Marché de la dette privée : un recul de 10% des BSF Sur le marché de la dette privée, les émissions ont porté en 2005 sur 9,2 milliards de DH contre 10,3 Mds de DH un an auparavant, soit un recul de 10,7%. Les titres de créances négociables (TCN) représentent environ les 2/3 du total. Lencours des TCN est resté identique à celui de 2004. Ce résultat est dû à un recul de 10% de lencours des BSF malgré la progression de lencours des billets de trésorerie (BT) et des certificats de dépôt (CD) de 9,9% et 25,6% respectivement. Les BSF ont, pour leur part, marqué une augmentation de 12,5% atteignant 1,5 Md de DH à fin 2005. Après leur forte émission en 2004 due aux émissions de lONE et de lONA, les billets de trésorerie ont régressé de 9,6% en 2005 passant de 4,4 milliards de DH à environ 4 milliards. Cette baisse accusée sur le compartiment des BT sexplique par la réorientation des investisseurs vers les bons du Trésor à moyen et long termes offrant un rendement plus intéressant. Les principaux émetteurs des BT en 2005 demeurent lONA et lONE qui se sont accaparé trois quarts de la valeur globale des titres émis, souscrits essentiellement par les OPCVM (58%) et les établissements de crédit et de la CDG (40%). Marché boursier : un trend haussier Les deux principaux baromètres de la BVC ont affiché une hausse ainsi que la capitalisation boursière a marqué une progression de 22,2% pour atteindre 252,3 Mds de DH. Toutefois, cette évolution reste inférieure à celle enregistrée lannée précédente (78,8%) suite à lintroduction en bourse dIAM à fin 2004. Le marché boursier a enregistré un ratio de liquidité de 14,9% contre 7,7% au cours de lannée précédente, suite notamment à lanimation apportée par Maroc Telecom et au dynamisme marqué sur le deuxième compartiment. De son côté, le nombre de sociétés cotées est passé de 53 à 54 et ce, après lintroduction de trois sociétés (Sothema, Dari Couspate et Lydec) et lexclusion de deux autres ( Crédor et Diac Equipement). Le volume total des transactions en 2005 totalise 148,52 Mds de DH en progression de 107% comparé au niveau enregistré auparavant, dépassant pour la première fois le pic de 1999 (94,4 Mds). Cette évolution est due essentiellement à la progression de 234 % du volume sur le marché de blocs et dans une moindre mesure à celle du marché central qui a été de 119%. Par nature de titre, le sentier ascendant du volume des transactions provient uniquement de lamélioration des transactions en actions de 123%, alors que le chiffre daffaires du marché des obligations a diminué de 26%. Les évolutions constatées aux mois davril et de décembre expliquent 70% du volume réalisé.