Le président du Conseil Municipal et les élus ont du mal à réorganiser les souks et les marchés et les restructurer pour en faire des espaces attrayants, dotés des conditions nécessaires de sécurité et d'hygiène alimentaire. Source de revenu pour les commerçants, mais aussi pour les collectivités locales, ces souks et marchés, qui sont les lieux les plus fréquentés, continuent de fonctionner dans l'indifférence totale des uns et des autres Le marché central (européen), Allal El Kasmi, El Hamra et celui de Bir Brahim, qui représentent le poumon de la ville d'El Jadida, illustrent fidèlement cet état d'esprit. Remontant à la période coloniale et conçus pour un nombre donné d'habitants, le marché central (européen) et Allal El Kasmi croulent aujourd'hui sous le poids d'une forte demande. Ils sont restés tels quels, sans faire l'objet d'aucune action d'aménagement ou de restructuration en vue de les adapter au développement urbanistique de la ville. Quant au marché de Bir Brahim, il a failli disparaître, qualifié de ventre d'El Jadida, il baigne dans l'anarchie. La cause en est sa dégradation très avancée pouvant constituer un danger, aussi bien pour les commerçants eux-mêmes que pour les consommateurs. Faut-il souligner, à ce titre, que ce marché se transforme durant l'hiver en véritable marécage, rendant difficile l'accès aux stands de fruits et légumes ou autres produits alimentaires. Le marché central (européen), moins fréquenté que ce dernier, n'est pas lui non plus épargné par l'usure et la dégradation de son cadre de vie. Situé à quelques encablures du siège de la Municipalité, cet espace, qui comprend une poissonnerie, n'a pas connu, jusqu'à présent, d'investissement digne d'intérêt. Les autres marchés de la ville, implantés ici et là, souvent au mépris de la loi, n'offrent pas un cadre idéal pour le consommateur. Ce sont tout simplement des lieux qu'il faut humaniser et rendre attrayants. Le souk hebdomadaire El Hamra, qui se tient dans la commune, nécessite, lui aussi, des opérations de restructuration, visant l'amélioration de la qualité des prestations. La situation des souks et marchés est lamentable, et l'on n'est pas étonné de voir, dans ces marchés, des animaux errant parmi les personnes et les commerçants. Ces derniers, sans se soucier des risques générés par le manque d'hygiène, pouvant se répercuter sur la santé publique, étalent leurs marchandises à même le sol. Une mise à niveau de ces espaces commerciaux, ne s'impose-t-elle pas aujourd'hui ? Aussi, la multiplication des marchés informels à travers la ville d'El Jadida, face à l'absence d'alternative au problème du chômage qui touche surtout les jeunes, risque de nuire au cadre de vie et de constituer un facteur d'insécurité, à cause de « l'appropriation illégale de ces espaces ». Des marchés en proie à l'insalubrité Les consommateurs sont contraints, pour faire leurs emplettes aux marchés Bir Brahim, central (européen) et Allal El Kasmi, de faire face à une situation désastreuse caractérisée par l'absence d'hygiène. Certes, ces marchés de fruits, légumes et poissons restent parmi les espaces les plus fréquentés de la ville et une véritable bouffée d'oxygène pour les bourses moyennes, mais aujourd'hui, compte tenu de l'anarchie ambiante, ils sont devenus des endroits répugnants à cause de l'absence d'hygiène, de l'insalubrité et du désordre qui ne cessent de prendre de l'ampleur. De plus, la quasi-totalité des espaces réservés à la circulation est squattée par des marchands informels. Au niveau de ces marchés, un semblant d'espace formé par des étals de poissonnerie, le spectacle est tout aussi désolant à la vue du poisson exposé qui dégage des odeurs nauséabondes. Et, comble de l'ironie, malgré toute cette activité commerciale qui draine quotidiennement des milliers de personnes, le Conseil Municipal et les autorités locales n'ont pas daigné prendre en charge ces marchés où les risques d'intoxication sont omniprésents, compte tenu de l'anarchie des lieux.