Rien n'y fait. On a beau vouloir assainir nos rues de cette catégorie de vendeurs occasionnels qui ne s'arment pas de scrupules pour fourguer, moyennant des prix bas leur marchandises de tout acabit, ils persistent toujours, chaque matin, ils slaloment à travers les quartiers de la ville, faisant valoir à la sauvette les présumés atouts des articles que leur générosité sans faille daigne proposer aux pauvres consommateurs. Vous les avez vus. Vous les verrez peut-être déambulant en toute quiétude et criant à plein gosier, essayant par là de voter les mérites de l'arnaque qu'ils s'ingénient à tendre. Des victimes ? Il y en a, mais ils ne se soucient guère. Des exemples ? Que l'embarras du choix. Prenons celui des poissonniers qui investissent nos rues, particulièrement celle de la vieille ville, travaillant toujours en l'absence de toute autorisation officielle, et, bien entendu, faisant fi des règles d'hygiène. Ils traversent victorieusement nos quartiers, traînant derrière eux une odeur nauséabonde de reste pourris. Sous le soleil, ils exposent leurs cageots, jonchés de poissons en état avancé de décomposition. Les prix, qui sont très bons marché, il faut le dire, ne souffrent d'aucune concurrence et incitent les clients à foncer. Tête baissée. Des adresses ? Souk Allal Kasmi, El Hajjar, El Khattabi, Sfa, Saâda et marché Bir Brahim.